Kateikyoushi hitman reborn Ceci est un forum pour tout les fan de kateikyoushi hitman reborn |
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Chrome Admin
Messages : 27 Points : 42 Date d'inscription : 18/01/2013 Age : 25 Localisation : Dans mon forum
| Sujet: Nouveau depart Ven 1 Mar - 19:40 | |
| Résumé: Et si Tsuna, en plus d'être une fille, était l'amie d'enfance d'Hibari, comment son évolution dans la mafia se serait passée? Avec l'arrivée de ce nouveau tuteur impitoyable, Tsuna peut dire adieu à sa vie paisible. Je prescise que la fanfiction n'est pas a moi donc il va falloir attrendre | |
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Messages : 27 Points : 42 Date d'inscription : 18/01/2013 Age : 25 Localisation : Dans mon forum
| Sujet: Nouveau départ; chapitre 1 et 2. Ven 1 Mar - 19:44 | |
| Chapitre 1: - Spoiler:
Chapitre 1
« Hum… » grogna-t-elle alors que la lumière du matin vint soudainement agresser ses yeux à travers ses paupières. Elle remonta la couette sur son visage afin de se protéger des rayons du soleil et tenter vainement de gagner encore quelques instants de sommeil.[/center]
« Dépêche-toi, herbivore, avant que je ne perde patience. »
À contre cœur, l'adolescente releva la couverture et ouvrit péniblement les yeux. Elle tourna la tête vers la silhouette près de son lit mais la détourna aussitôt en avisant la lumière aveuglante derrière.
« Ferme les rideaux. » gémit-elle.
« Tu oses me donner des ordres, herbivore ? » dit-il sur un ton froid. « Si tu n'es pas levée dans la seconde qui suit, je vais te mordre à mort. »
« Ça va, j'ai compris ! » Elle s'extirpa alors précipitamment de son lit douillet, étouffant un bâillement. Elle se frotta les yeux afin d'enlever les dernières traces de sommeil tout en se dirigeant vers la salle de bain sous le regard strict du jeune homme.
Celui-ci attrapa ensuite l'uniforme de l'étudiante correctement plié dans son armoire et le plaça sur le lit, puis il prit son sac, il vérifia que toutes ses affaires étaient présentes avant de le placer bien en vue et sortit de la chambre. Il descendit les escaliers en silence et rejoignit la cuisine où une femme s'affairait pour préparer le petit déjeuner.
« Ah, je te remercie de l'avoir réveillée, Kyo-kun. Je ne sais pas ce que j'aurai fait sans toi. » lui sourit-elle gaiement.
« Hn. »
« Assied-toi, le petit-déjeuner sera bientôt prêt. Ça doit être fatiguant de se lever aussi tôt pour venir ici, je m'occupe de ça. » lui dit-elle gentiment en reprenant les assiettes des mains.
Le garçon inclina légèrement de la tête en signe de remerciement et alla s'installer à table tandis qu'elle continuait de remplir un bol de riz tout en chantonnant.
Des bruits de pas dévalant les escaliers se firent alors entendre alors que la jeune fille vint s'attabler à son tour, fraîchement lavée et vêtue de l'uniforme féminin du collège de Namimori.
« Oyaho, kaa-san, Hibari-san. » salua-t-elle avec un sourire.
« Oyaho, Tsu-chan. »
« Hn. »
Elle ne s'offusqua pas de la réponse de son ami ou plutôt de son manque de réponse, y étant habituée depuis qu'ils se connaissaient. Il fallait dire que Hibari Kyouya était loin d'être une personne bavarde, on pouvait même dire qu'il était pratiquement asocial et on le voyait seulement avec soit son plus proche subalterne, Kusakabe Tetsuya, soit son amie d'enfance, Sawada Tsunayoshi. C'était d'ailleurs avec elle qu'il se trouvait en ce moment.
Ils s'étaient connus alors que Tsuna avait six ans et Kyoya huit, leurs mères étant de proches amies. Leur première rencontre n'avait pas été des plus joyeuses avec Tsuna préférant se cacher derrière sa mère tandis que le garçon refusait de se mélanger à une herbivore comme il appelait ceux qu'ils considéraient plus faibles que lui. Bien heureusement, avec le temps, leur relation s'était nettement améliorée, du moins Hibari était plus tolérant avec elle mais il y avait toujours des limites à ne pas dépasser, sous peine d'être mordue à mort. Et c'était pour cette raison qu'il venait parfois tôt le matin chez les Sawada pour s'assurer que l'adolescente n'arrive pas en retard en cours, ce qui était très souvent le cas lorsqu'il la laissait se débrouiller seule.
« Alors, Kyo-kun, dis-moi, tout se passe bien à l'école ? » demanda gentiment Nana, la mère de Tsuna.
Le concerné finit de boire sa soupe miso avant de répondre d'une voix neutre et posée : « Oui, tout va bien. Quelques élèves perturbateurs mais je me suis assuré qu'ils ne recommenceront pas à déranger la tranquillité de Namimori. »
« Ah la ! » s'exclama joyeusement Nana tout en joignant ses mains, « je suis vraiment rassurée de savoir que tu es le préfet en chef du comité de discipline, avec toi, les élèves sont en bonne sécurité et peuvent étudier l'esprit tranquille. Tu n'es pas d'accord, Tsu-chan ? »
« Euh… oui, bien sûr… je te remercie pour tout ce que tu fais, Hibari-san. » dit-elle nerveusement. 'C'est plutôt lui qui représente un danger pour les élèves !' pensa-t-elle.
Après avoir fini de manger, elle se leva et mit ses chaussures, suivie par Hibari.
« Voici vos bentos. » fit Nana en passant une boîte à sa fille et l'autre à son camarade. « Passez une bonne journée. »
« Hum. À ce soir, kaa-san ! »
Le trajet se fit en silence, comme d'habitude. Tsuna avait appris au fil du temps que toute tentative de conversation superflue avec Hibari finissait plus par l'irriter qu'autre chose et un Hibari Kyoya en colère n'était jamais très agréable, surtout pour ceux aux alentours. Ils arrivèrent enfin en vue du bâtiment scolaire lorsqu'une voix l'interpella :
« Tsuna-chan ! »
« Hum ? » Elle se retourna alors pour voir ses deux amies dont l'une lui faisait des signes de la main plus loin. « Ah ! Kyoko-chan ! Hana ! » Elle se tourna rapidement vers Hibari. « À plus tard, Hibari-san. » Celui-ci regarda durant quelques instants les nouvelles arrivantes avant de hocher légèrement de la tête à la brunette et de se diriger vers l'entrée de la bâtisse, les élèves lui cédant craintivement le passage.
Tsuna rejoignit les deux étudiantes et elles firent ensemble le reste du chemin.
« Alors, alors, toujours accompagnée de son chevalier ténébreux à ce que je vois. » taquina Kurokawa.
« Mou… tu veux bien arrêter avec ça ? Si jamais Hibari-san t'entendait, c'est moi qu'il mordra à mort. » se plaignit-elle.
« Je suis sûre qu'il apprécierait beaucoup de te mordre. »
« Je ne veux même pas savoir ce que tu sous-entends par là. » fit-elle en détournant la tête tandis que Kyoko et Hana gloussèrent face à l'air visiblement gêné de la jeune fille, c'était si facile de la taquiner.
Mais elle avait beau se plaindre de leurs moqueries, elle savait que ça n'avait rien du tout de méchant et elle était très reconnaissante que les deux adolescentes la considèrent comme une amie, et ça, c'était grâce à Hibari, 'comme toujours'. Elle avait toujours été une personne faible, naïve et maladroite mais le préfet l'avait toujours aidé à se relever, enfin à sa façon -et avec ses tonfas-, il lui avait appris qu'il ne fallait pas se soumettre face aux moqueries auxquelles elle faisait l'objet, surtout celles venant d'herbivores en groupe. Grâce à ses conseils et ses leçons, parfois très douloureuses, elle avait réussi à se faire plus ou moins respectée par ses camarades de classe et plus personne ne l'embêtait, sous peine d'être confronté au comité de discipline. Et si on possédait même une once de bon sens, on éviterait à tout prix à avoir à faire avec eux et surtout au préfet en chef.
Et progressivement, elle put nouer des amitiés, notamment avec l'idole de l'école, la très jolie Sasagawa Kyoko et sa meilleure amie, Kurokawa Hana. Et pour tout cela, elle ne remercierait jamais assez sa mère pour lui avoir présenté le jeune homme aux cheveux de jais, sans lui, elle ne savait pas ce qu'elle deviendrait 'sans doute on m'appellerait toujours Dame-Tsuna'. La journée se déroula comme toutes les autres, calme et sans encombres, si bien entendu on se tenait éloigné du préfet de l'école.
Pour Tsuna, c'était la même routine qui défilait jour après jour, entourée par les mêmes professeurs, les mêmes élèves, les mêmes voisins… mais ce qu'elle ignorait c'était qu'un jour arriverait où elle ferait tout pour retrouver ce train-train quotidien, et que ce jour approchait à grands pas.
Chapitre 2: - Spoiler:
Chapitre 2 « Je suis rentrée, kaa-san ! » annonça Tsuna en retirant ses chaussures.
« Ah la, bienvenue à la maison, Tsu-chan. D'ailleurs tu tombes bien, je voulais te parler de quelque chose d'important. » lui dit sa mère avant de lui tendre un prospectus.
« Heh ? » Tsuna leva curieusement un sourcil en lisant le dit papier 'Je ferai de votre enfant le leader de la nouvelle génération – qu'est-ce que c'était que ce slogan bizarre, c'est pour faire dans la politique ?'
« C'est pour un professeur particulier, je l'ai appelé aujourd'hui. » déclara joyeusement Nana.
« Ah bon… Attends… Quoi ? » s'écria Tsuna alors qu'elle prit conscience de ce qu'avait dit sa mère. « Mais pourquoi ? Mes notes ne sont pas mauvaises. » répliqua-t-elle. Et c'était vrai, grâce à –à cause de- Hibari, elle obtenait d'assez bonnes notes en cours, son niveau scolaire n'était pas non plus excellent mais il était suffisant pour contenter le côté intransigeant du préfet. En effet, la première et dernière fois où elle avait ramené une note inférieure à la moyenne, elle avait eu droit à un tête-à-tête avec des tonfas mortels et une semaine non stop de révisions supervisée par son ami d'enfance, et gare à elle si ses notes baissaient ne serait-ce que d'un point. Elle tremblait encore à ces souvenirs honnis.
« Oui mais c'est parce que Kyo-kun est toujours sur ton dos. Tu devrais le laisser souffler un peu, il a déjà fort à faire avec ses propres études et le comité de discipline. » réprimanda-t-elle.
« Eh bien… tu n'as pas tort mais- »
« Alors c'est décidé ! » l'interrompit-elle. « Reborn-kun devrait arriver d'un moment à l'autre. »
« Quoi ? Déjà ? Mais… mais tu aurais pu m'en parler avant pour qu'on en discute d'abord. Et si c'était un charlatan ? Vu le slogan pourri sur ses prospectus, ça ne m'étonnerait pas. » Mou… vraiment, sa mère était bien trop inconsciente.
« Ne t'inquiète pas pour ça, Tsu-chan. C'est une personne de confiance qui me l'a recommandé, elle m'a dit beaucoup de bien de ce professeur, je suis sûre qu'il t'aidera à gravir les échelons de la société. »
« Une personne de confiance ? Qui es-»
« Ciaossu ! »
Tsuna fut de nouveau coupée dans sa phrase mais cette fois-ci, c'était par un bébé qui se trouvait dans le hall d'entrée et était habillé d'un costume noir et affublé d'un fedora sur la tête.
« Hiiiie ! Depuis quand ce bébé est-il ici ? » s'écria la jeune fille.
Sa mère s'agenouilla alors devant le nouveau venu et lui demanda gentiment s'il s'était perdu, pour toute réponse, il lui montra un des prospectus.
« Ah la ! Tu dois donc être Reborn-kun. » s'exclama-t-elle, et devant le hochement de tête affirmatif, elle rajouta, admirative : « Tu dois vraiment être très doué pour être professeur à un si jeune âge. »
« Bien entendu, je suis le meilleur. » acquiesça Reborn.
« Quelle chance ! Voici ma fille unique, Tsuna, j'espère que vous vous entendrez bien. Pourquoi ne monteriez-vous pas pendant que je prépare du thé et des petits gâteaux ? Je vous amène ça tout à l'heure. »
« Volontiers. »
Tsuna regarda avec effarement la scène qui se jouait devant elle. Elle ne comprenait rien à la situation, tout d'abord un bébé accoutré comme un adulte faisait irruption chez elle et affirmait être le professeur que sa mère avait engagé et ensuite… C'était un bébé que diable ! Et aussi… Oh mon dieu ! Est-ce que le truc vert sur son chapeau venait juste de cligner des yeux ? Punaise, c'est vivant !
Elle ne réagit même pas lorsque sa mère lui proposa d'emmener ce Reborn dans sa chambre pour discuter. Ne voyant aucune réaction de la part de l'adolescente, l'enfant fit quelque chose à laquelle elle ne s'attendait absolument pas. Il sauta à la vitesse d'un éclair et lui donna un violent coup de pied à l'estomac qui la fit tomber sur les fesses.
« Aïe ! Ça fait mal ! » gémit-t-elle.
« Dépêche-toi, Dame-Tsuna. Combien de temps encore comptes-tu rester planter comme ça ? » demanda-t-il en montant les escaliers.
Quoique toujours abasourdie, Tsuna décida de le rejoindre et grimaça alors que la douleur se faisait sentir dans son corps.
Tsuna pinça les lèvres en observant nerveusement le petit enfant face à elle en train de siroter tranquillement le thé que sa mère leur avait apporté. Elle ne savait que penser, de toute évidence, et peu importe la façon dont on tournait les choses, la personne qu'elle avait en face d'elle était un bébé, un gamin haut comme trois pommes. Et pourtant, il n'était pas normal. Pour commencer, il avait une force incroyable pour un être aussi petit, en attestaient les nombreux bleus sur son corps qu'il lui avait affligés quand elle avait posé d'après lui des questions stupides et inutiles, elle sentait d'ailleurs qu'elle allait arborer un joli œil au beurre noir le lendemain.
Elle avala difficilement sa salive avant de poser une question qui lui éviterait –du moins elle l'espérait- d'autres coups.
« Alors, Reborn, qu'enseignes-tu exactement ? » Elle ferma ensuite les yeux, se préparant à une éventuelle attaque mais rien ne vint. À la place, le bébé lui répondit de sa voix enfantine :
« Je vais faire de toi un boss de la mafia. »
Tsuna cligna une fois des yeux à cette réponse. Deux fois. Trois fois.
C'est là où elle devait rigoler, c'est bien ça ?
Mais peu désireuse de tenter le diable, elle opta pour le silence, attendant une plus ample explication qui ne tarda pas à arriver.
« Connais-tu bien tes ancêtres, Tsuna ? » lui demanda-t-il.
« Heh ? Mes ancêtres ? Euh… ma grand-mère s'appelait Yuzumi et mon gran- ah ! » fit-elle alors que sa tête rencontra douloureusement le bois de la table.
« Ce n'est pas ça dont je parlais, Dame-Tsuna. » répliqua-t-il après lui avoir donné un coup sur le crâne. Il sortit ensuite un rouleau de papier de sa mallette et la montra à Tsuna. « Ecoute-moi bien parce que je ne le répèterai pas deux fois. » Il désigna alors le premier nom indiqué sur la liste. « Il s'agit de Giotto, ton arrière-arrière-arrière grand-père, et c'est aussi le fondateur d'une des plus grandes familles mafieuses actuelles, la famille Vongola. Il était appelé Primo, comme étant le premier boss et étant sa descendante directe, cela fait de toi le prochain boss, Vongola Decimo. » finit-il.
Un silence se fit dans la pièce et qui dura plusieurs minutes durant lesquelles les deux personnages se fixèrent dans le blanc des yeux sans bouger. Puis, un grand cri résonna.
« HHIIIIIIIIEE ! »
« Pourquoi me suis-tu ? » demanda Tsuna alors qu'elle se dirigeait vers l'école.
« Je suis ton tuteur alors je me dois de te surveiller même quant tu te rends en cours. » répondit Reborn.
Tsuna se renfrogna et repensa à leur conversation de la veille. C'était absurde ! Cela n'avait aucun sens, vraiment. Reborn avait affirmé être un tueur à gages envoyé pour faire d'elle le prochain boss de la mafia. Franchement, elle ne savait même pas quelle partie était la plus ridicule, que le bébé soit un hitman ou qu'elle deviendrait le chef d'une famille mafieuse. Elle soupira lourdement mais ne protesta plus, ayant déjà reçu son lot de coups hier soir. Si ce gamin disait effectivement la vérité, ce dont elle doutait fortement, elle n'avait aucune envie de faire partie de la mafia, elle avait toujours voulu vivre une vie normale et sans accroc et non pas entourée de gens plus dangereux les uns que les autres.
« E… Ecoute, tu perds ton temps avec moi. Je n'ai pas du tout la carrure pour être le leader de quoique ce soit, je peux à peine me diriger moi-même alors une bande de mafieux… » tenta-t-elle une nouvelle fois.
« C'est bien pour ça que je suis là, Dame-Tsuna. Tu devrais être contente, ta vie est sur le point de changer grâce à moi. »
'Mais ma vie est très bien comme elle est !'
Elle aperçut alors ses amies près de l'entrée de l'école et se tourna vers Reborn. Celui-ci, semblant lire ses pensées, dit :
« Je vais t'observer de loin… pour le moment. »
Sachant qu'elle n'obtiendrait rien de plus, Tsuna hocha rapidement de la tête avant d'accourir vers ses camarades. Pendant ce temps, son tuteur alla s'installer sur une branche d'arbre située près de la salle de classe de sa nouvelle élève.
Sawada Tsunayoshi.
Autrefois dénommée Dame-Tsuna pour sa grande maladresse, ce surnom fut ensuite rapidement délaissé par peur de représailles de la part du comité de discipline. La jeune fille n'avait rien de très impressionnant, elle menait une vie ordinaire de collégienne. Le trait unique qui pourrait être relevé serait sa relation avec le redouté Hibari Kyoya. Autrement, elle paraissait être une adolescente comme les autres, sauf bien entendu que le sang des Vongola coulait dans ses veines. Et c'était maintenant son devoir de faire d'elle une mafieuse crainte et respectée par tous, cela allait être intéressant. Très peu de femmes faisaient réellement partie de la mafia, il y avait beaucoup de femmes mais elles étaient surtout des épouses ou des filles de mafieux et donc ne prenaient pas part aux affaires. Et une seule femme avait été le boss des Vongola.
Reborn eut un petit sourire. Il avait hâte de voir l'évolution de sa protégée.
« Qu'est-ce qui t'est arrivé, Tsuna ? » questionna Hana en avisant l'ombre violacée sous l'œil gauche de son amie ainsi que son pansement sur la joue.
Tsuna se gratta l'arrière de la tête, embarrassée. Elle se voyait mal leur dire que c'était un bébé qui lui avait affligeait ça.
« Je me suis cognée contre une porte hier soir. » mentit-elle avec une pointe de culpabilité, mais elle ne voulait pas leur parler de Reborn car cela reviendrait à leur parler de la mafia et il n'était pas nécessaire de les impliquer dans tout ça.
« Ça a l'air bien douloureux. Tu veux passer à l'infirmerie avant d'aller en classe ? » demanda Kyoko, l'inquiétude se peignant clairement sur son visage.
« Non, ça va aller, ne t'en fais pas. » 'Aww… Kyoko-chan est trop mignonne.' Tsuna regarda ensuite discrètement autour d'elle, Reborn avait précisé qu'il l'observerait tout au long de la journée. Elle espérait qu'il ne se ferait pas repérer.
Elles arrivèrent dans leur salle de classe où régnait un brouhaha assez inhabituel. Les élèves semblaient tous en effervescence ce matin.
« Ah, les filles ! » s'exclama Ayumi, une de leur camarade en les voyant. « Vous connaissez la nouvelle ? Il paraît qu'un nouvel étudiant va être transféré dans notre classe. C'est pas trop cool ? »
« Un nouvel élève tu dis ? J'aurai été plus intéressée si ça avait été un nouveau professeur. » déclara Hana.
« C'est parce que tu préfères les hommes mûrs, Hana-chan. » gloussa Kyoko tandis que sa meilleure amie lui fit un sourire complice en retour.
'Un nouvel élève en plein milieu d'année ? Ça ne doit pas être facile pour lui. J'espère qu'on pourra bien s'entendre.'
À ce moment-là, leur professeur pénétra dans la salle et demanda à ce que les élèves aillent s'installer, il attendit que le silence se fasse avant d'annoncer la nouvelle tant attendue.
« Bien, comme vous devez certainement le savoir grâce à certains curieux ici-même… » commença-t-il en lançant des regards réprobateurs envers deux élèves sans nul doute auteurs de la rumeur, « un étudiant va rejoindre la classe, il vient tout droit d'Italie et donc n'est pas habitué aux coutumes du Japon. » À cette annonce, les murmures commencèrent entre les élèves, apparemment, cette information leur avait échappé.
« Un étranger ? »
« Trop cool ! »
« J'espère qu'il est mignon ! »
« Silence ! » s'écria le professeur avant de soupirer. « Comme je le disais, étant étranger au pays, je vous demanderai de lui offrir un bon accueil. » Il se tourna ensuite vers la porte laissée ouverte. « Tu peux entrer maintenant. »
Un adolescent entra alors dans la pièce et fit face à la classe remplie d'élèves impatients.
« Gokudera Hayato. » annonça-t-il sèchement. Chacun attendit qu'il dise autre chose mais le concerné ne sembla pas vouloir rajouter quoique ce soit.
« Il est trop canon ! »
« Ses cheveux argentés sont magnifiques, et ses yeux ! »
« Et son air revêche ne fait que rajouter à son charme. »
Les filles allaient bon train, heureuses que ce beau jeune homme ait atterri dans leur classe. Tsuna, quant à elle, observait le nouvel élève en silence. 'Il vient donc d'Italie, comme Reborn. Est-ce que venir au Japon est à la mode chez eux ?'. Mais l'excitation de ses camarades était compréhensible, ce Gokudera était en effet très séduisant, quoique son regard noir et l'expression de dédain qui était peinte sur son visage ne pouvait qu'intimider la brunette.
« S'il vous plaît ! Du calme voyons ! » ordonna le professeur. Vraiment… Pourquoi toutes les adolescentes étaient comme ça ? « Bien, alors pour ton emplacement… » dit-il en scannant la salle des yeux « tiens, il y a une place derrière Sawada. » Une vague de plaintes se fit alors parmi les étudiantes avant que le professeur ne les fasse taire.
Tsuna leva timidement la main pour que le nouvel élève la repère mais la rabaissa presque immédiatement quand son regard glacial se posa sur elle. Il s'approcha alors de sa place, ignorant totalement les autres adolescents et s'arrêta devant Tsuna, le mépris remplaça alors le dédain sur son visage, pétrifiant davantage la jeune fille. Qu'est-ce qu'elle avait fait cette fois-ci ? Le garçon détourna soudain la tête, il rejoignit sa table et s'assit brusquement sur sa chaise. Mais il ne sortit pas ses affaires, se contentant de la fusiller du regard. Tsuna avala difficilement sa salive, ne sachant pas comment réagir. 'Faites que l'heure passe vite !' pria-t-elle intérieurement.
Dernière édition par Chrome le Ven 1 Mar - 21:19, édité 1 fois | |
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| Sujet: Nouveau départ: chapitre 3 a 4 Ven 1 Mar - 20:25 | |
| Chapitre 3: - Spoiler:
Chapitre 3
La sonnerie de midi résonna finalement dans les couloirs de l'école, permettant à Tsuna de souffler, soulagée. Elle se leva de son bureau et prit les deux bentos que sa mère avait préparé.
« À plus tard, Kyoko-chan, Hana. » fit-elle avant de sortir de la salle.
« Tsuna-chan avait l'air bien pressée, non ? » s'interrogea Kyoko.
« Je crois qu'elle avait plutôt hâte d'échapper au regard assassin que lui envoyait son voisin de derrière depuis le début des cours. » répondit Hana en jetant un regard soupçonneux en direction de Gokudera. D'ailleurs, le bureau de celui-ci ne tarda pas à être entourée d'une foule d'étudiantes, toutes plus excitées les unes que les autres, posant diverses questions plus ou moins indiscrètes. Malheureusement pour elles, le nouvel élève n'était pas du tout enclin à leur répondre, leur criant de le laisser tranquille. Il se leva ensuite brusquement et sortit rapidement, son éternel air renfrogné ne le quittant pas.
Pendant ce temps-là, Tsuna marchait en direction de la salle de réception où se trouvait son ami d'enfance. Sa mère préparait parfois un deuxième déjeuner pour Hibari et l'adolescente décidait souvent de passer la pause déjeuner en sa compagnie, sachant que celui-ci s'arrêtait rarement de travailler pour manger.
Elle donna quelques coups sur la porte et attendit une réponse avant d'entrer. Comme toujours, Hibari était assis derrière son bureau à remplir divers papiers administratifs.
« Ohayo, Hibari-san. » salua-t-elle en s'installant sur le sofa au centre de la pièce.
« Hn. »
Elle déposa les bentos sur la table et ouvrit le sien, murmurant un 'Itatakimasu' avant de commencer à manger. Quelques instants plus tard, le préfet la rejoignit mais ne toucha pas à son repas.
« Quelque chose ne va pas, Hiba- hiiie. » fit-elle alors que celui-ci prit son menton en ses doigt pour tourner son visage vers le sien, l'examinant attentivement. « Hi… Hibari-san ? »
« Que t'est-il arrivé, herbivore ? »
« Huh ? De quoi parles-tu ? »
Pour toute réponse, Hibari effleura son œil gauche où se trouvait sa blessure.
« Oh, euh… ce n'est rien. Encore une de mes maladresses. » expliqua-t-elle.
« Mens-moi encore une fois et je te mords à mort. » menaça Hibari.
Tsuna déglutit, elle savait pourtant qu'il était inutile de mentir à Hibari.
« En… en fait, c'est- » mais soudain, le préfet se leva et se tourna vers la fenêtre laissée ouverte, brandissant ses tonfas.
« Montre-toi ! » ordonna-t-il impérieusement.
« Ciaossu ! »
'Re… Reborn !'
« C'est donc toi, Hibari Kyoya. Impressionnant, je ne pensais pas que tu pourrais me repérer aussi vite, mais je n'en attendais pas moins de toi, tu es réputé comme étant la personne la plus forte de tout Namimori après tout. » déclara Reborn en apparaissant sur le rebord de la fenêtre.
Les yeux d'Hibari se rétrécirent en avisant le nouveau venu mais il n'abaissa pas sa garde, au contraire, il se mit maintenant en position de combat, comme s'il sentait que cette personne représentait un danger malgré son apparence juvénile.
« Qui es-tu ? »
« Le nouveau tuteur de Tsuna. » déclara-t-il simplement, faisant fi de l'air menaçant du préfet.
« Tsunayoshi ? » Hibari se tourna alors vers la concernée.
« Ah… euh… oui, c'est vrai. Ma mère l'a engagé hier, il… il s'appelle Reborn. » Ahh…. C'était le pire. Comme si elle n'était pas déjà pathétique aux yeux de son ami, maintenant il savait que même un bébé pouvait devenir son tuteur.
« Tsunayoshi n'a pas besoin d'un tuteur. Je suis amplement suffisant pour lui expliquer ce qu'elle ne comprend pas en cours. » énonça Hibari.
« Ce que je vais lui apprendre n'est pas couvert par l'enseignement scolaire classique. » contra Reborn.
« Elle n'a pas besoin de l'apprendre alors. »
« Je ne pense pas que ce soit à toi d'en décider. »
Hibari serra davantage sa prise sur ses tonfas, menaçant d'exploser à tout moment. C'était d'ailleurs étonnant qu'il n'ait encore rien fait, sûrement le calme avant la tempête.
« Est-ce toi qui lui a fait ça ? » demanda-t-il abruptement en désignant le coquard de l'adolescente.
Reborn tourna son regard vers le visage de la jeune fille.
« Ça se pourrait. »
Voilà, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Comme si ça avait été le signal du top départ, Hibari se jeta sur Reborn dans l'intention de lui envoyer un violent coup mais ce dernier l'esquiva aisément. Le préfet continua ses attaques mais celles-ci finissaient dans le vide, son assaillant les évitant à chaque fois.
Tsuna était autant impressionnée qu'effrayée. C'était la première fois qu'elle voyait une personne tenir tête aussi longtemps à son ami, et surtout avec une telle facilité. Reborn ne semblait pas du tout fatigué, parant chaque coup de son adversaire. Elle avait compris qu'il ne s'agissait pas d'un bébé ordinaire mais de là à pouvoir combattre Hibari… Peut-être que son histoire de mafia n'était pas bidon après tout.
C'est alors qu'elle le vit attraper son étrange lézard vert de sur son chapeau, dénommé Léon, tandis que celui-ci se métamorphosa en pistolet de la même couleur. Tsuna eut soudain très peur, se rappelant que Reborn s'était présenté comme étant un des plus grands tueurs à gages de la mafia. Sans plus réfléchir, elle accourut vers les deux combattants toujours en action et s'interposa entre eux, fermant les yeux.
« Non, arrête ! » cria-t-elle, son corps tremblant de peur.
…
Hibari retint son souffle, son arme à quelques centimètres seulement de la joue de Tsuna. Il avait pu s'arrêter à temps mais de justesse. Une colère sourde l'envahit alors. Comment cette herbivore pouvait-elle être si inconsciente ? Il attrapa durement le poignet de la jeune fille et l'attira à lui sans aucune délicatesse.
« Que pensais-tu faire, Sawada Tsunayoshi ? » siffla Hibari en la regardant avec des yeux remplis de rage.
« Hi… Hibari-san… je… je suis désolée. » fit-elle doucement. Le brun ne l'appelait par son nom et prénom que lorsqu'il était furieux contre elle, ce qui ne présageait rien de bon en général. Elle savait que son geste avait été inconsidéré mais elle ne pensait pas avoir mal fait, elle voulait le protéger. Bon, rien ne disait qu'il aurait été blessé dans ce combat, c'était Hibari Kyoya dont on parlait. Mais aussi fort soit-il, un adolescent pouvait-il faire le poids contre un mafieux expérimenté ? Mais si elle venait à dire cela, il valait mieux lui réserver une chambre d'hôpital tout de suite.
« Réponds-moi. » insista-t-il, resserrant inconsciemment sa prise sur le fin poignet.
« Tu… tu me fais mal, Hibari-san. » grimaça Tsuna en essayant de se libérer de son emprise.
Clignant des yeux, le préfet lâchant soudain la jeune fille. Sa colère et son inquiétude pour elle l'avaient aveuglé, la blessant, encore une fois.
« Hiba- »
« Retourne en classe, la pause de midi sera bientôt terminée. » informa-t-il d'une voix neutre, mais voyant que Tsuna restait immobile, il rajouta plus fermement. « Maintenant. »
« B… Bien. » Tsuna récupéra son bento à moitié vidé et sortit pour rejoindre sa salle de classe, jetant un dernier regard inquiet envers l'adolescent.
Reborn observait la scène silencieusement, légèrement surpris par le geste de son élève mais aussi intrigué. Peut-être n'était-elle pas si ordinaire en fin de compte. Après tout, qui aurait osé se mettre au milieu d'un combat à l'aspect si violent ? Si Hibari n'avait pas stopper son attaque à temps, la brunette aurait sûrement fini à l'hôpital. Après que Tsuna eut disparu de la pièce, Hibari était resté sur place, les yeux baissés et les poings serrés. Reborn le regardait toujours, réfléchissant. Ce garçon aurait un avenir prometteur dans la mafia, il serait même un atout majeur.
« Hibari. »
Ce dernier leva un regard indifférent vers lui.
« Que veux-tu ? »
« Tsuna va devenir le chef d'une famille de la mafia, et j'ai été engagé pour la former en tant que tel. » lâcha-t-il sans détour.
Le préfet le regardait fixement, sans bouger comme si cela ne l'avait pas touché, mais Reborn avait aperçu le subtil tique de ses yeux.
« Pardon ? » dit-il sèchement.
« Elle est la dernière descendante du premier Parrain et c'est à elle que revient la charge de diriger sa Famille. »
Ils continuèrent de se fixer sans sourciller. Pour n'importe qui d'autre, ce qui venait d'être dit paraîtrait complètement fou voire même ridicule étant donné que c'était un 'bébé' qui l'annonçait. Mais Hibari Kyoya n'était pas du genre à se fier aux apparences, autrement il ne l'aurait pas attaqué. Il savait qu'il ne plaisantait pas, même s'il avait encore un peu de mal avec cette histoire de mafia. Mais de toute manière, peu importait que l'herbivore descende d'un Parrain ou quoique ce soit, il ne la laisserait pas mettre un seul pied dans ce monde-là.
« Cette herbivore ne survivra pas un jour si elle suit ce chemin. »
Il avait raison, et ils le savaient tous les deux. Reborn avait enquêté sur son élève avant de se présenter à elle.
Trop gentille, trop naïve, pensant trop à ses amis, trop pacifiste, trop trop trop…. La liste était longue et ces caractéristiques étaient à l'antithèse de ce qui faisait un boss de la mafia. Et pourtant, le hitman n'en démordait pas, c'était justement ces traits qui faisaient sa force et qui sait, peut-être qu'avec elle, le visage ensanglanté de la mafia changerait pour le meilleur ?
« Elle y parviendra si elle suit mon entraînement, je n'ai encore jamais failli aucun de mes élèves. »
« Je ne le permettrai pas. »
« Que tu le permettes ou non n'importe pas. Tsuna est déjà impliquée depuis sa naissance et même si elle persiste à refuser sa nouvelle position, ceux qui désireront devenir le prochain boss devront impérativement l'éliminer avant de pouvoir prétendre au titre. »
« S'ils viennent, je les mordrai à mort. » menaça Hibari.
« Ce sont des hommes bien plus expérimentés que toi. Tu n'es pas de taille. »
« Est-ce que tu me sous-estimerai, Akambo ? » siffla-t-il.
« Je ne fais qu'énoncer les faits. » contra Reborn. « Tu as seulement seize ans et tes seuls adversaires jusqu'à présent ont été des délinquants ou au mieux, des yakusas. Tu es très fort, même plus que la plupart des mafieux mais laisse-moi te dire que dans l'état actuel des choses, tu ne représentes que du menu frottin pour les puissants combattants. » Hibari grinça imperceptiblement des dents, ne désirant qu'une chose, les mordre tous jusqu'à la mort. « Mais ça pourrait très bien changer. » dit alors l'Arcobaleno. « Tu pourrais devenir bien plus fort avec un entraînement approprié. »
« Je n'ai pas besoin de ton aide. »
Reborn sourit, baissant son fedora pour cacher le scintillement de ses yeux, il savait qu'il avait fini par piquer la curiosité du leader du comité de discipline.
« Viens chez Tsuna demain soir. Je vous expliquerai tout ce qu'il faut savoir à propos de la mafia. Bien, à plus tard. » salua-t-il avant de disparaître par la fenêtre.
Hibari le regarda s'en aller, le laissant seul à ses réflexions.
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La sonnerie annonçant la fin des cours résonna, permettant enfin aux élèves de ranger leurs affaires.
Tsuna n'avait pas bougé, les bras croisés sur sa table et la tête baissée.
« Tsuna-chan, tu rentres avec Hibari-senpai, comme d'habitude ? » lui demanda Kyoko en s'approchant d'elle.
« … Hum, oui. » répondit-elle un peu maladroitement.
« Ça ne va pas ? Quelque chose s'est passé avec lui à la pause de midi ? Tu te conduis un peu bizarrement depuis. »
« Ne me dis pas que senpai t'a enfin déclaré sa flamme ? » fit Hana. Le visage rouge de gêne de la brunette ne la lassera jamais.
« B… Bien sûr que non ! De quoi est-ce que tu parles ? » s'indigna-t-elle. Son amie ne cessera-t-elle donc jamais de la taquiner sur sa relation avec Hibari ? Ils étaient simplement des amis d'enfance !
« Tu veux rentrer avec nous ? »
« Heh ? » Tsuna se mordit les lèvres, tentée d'accepter la proposition. Hibari avait semblé très en colère tout à l'heure, d'un autre côté, si elle décidait de partir comme ça, il lui ferait regretter de toutes les manières. Elle soupira lourdement en se frottant la tête. Pourquoi était-ce si compliqué ? « C'est gentil mais je crois que je vais l'attendre, il m'en voudra si je rentre sans lui. » décida-t-elle.
« D'accord. Rentre bien dans ce cas. À demain ! » dit Kyoko en lui faisant un signe de la main.
« Hum ! À demain, rentrez bien. »
« Et appelle nous s'il se passe quoique ce soit d'intéressant avec ton préfet ! » prévint Hana avant de sortir.
'La seule chose qui pourrait se passer avec lui c'est qu'il me morde à mort !'
Tsuna soupira une nouvelle fois avant de ranger ses affaires avec lenteur. Elle ignorait comment allait réagir le préfet. Même après l'avoir connu pendant plus de huit ans, le jeune homme aux cheveux de jais restait la plupart du temps un mystère pour elle et ses actions pouvaient être totalement imprévisibles. Peut-être que si elle s'excusait, Hibari serait plus clément. 'C'est ça, l'espoir fait vivre.'
« Oii ! Toi ! »
Capitre 4: - Spoiler:
Chapitre 4
« Quoi ? » Tsuna se tourna vers la personne qui l'avait interpellé et eut un mouvement de recul en voyant l'étudiant nouvellement transféré. Ses yeux vert la fusillaient du regard. Elle déglutit péniblement avant de prendre la parole. « Go… Gokudera Hayato, c'est bien ça ? Qu… Qu'y a-t-il ? »
L'adolescent renifla de mépris face à son comportement apeuré.
« J'ai à te parler. Suis-moi. » dit-il sur un ton sans appel avant de se retourner.
Tsuna se mordit les lèvres, décidant de le suivre plutôt que de subir sa colère. 'C'est vraiment une journée horrible ! Depuis que Reborn est arrivé, tout va de travers !'
Elle le suivit jusqu'à l'arrière cour de l'école. Le garçon lui fit brusquement face, l'examinant de la tête aux pieds, une expression de dégoût inscrite sur le visage, la faisant se ratatiner sur place. Pourquoi la regardait-il comme ça, ils ne se connaissaient même pas, si ?
« Je n'arrive pas à croire qu'une gringalette comme toi ait été désignée pour succéder au boss des Vongola. » cracha-t-il.
« Qu… Quoi ? » Elle ne s'attendait pas du tout à ça. Comment était-il au courant ?
« Avec une fille comme toi aux commandes, les Vongola se dirigeront vers leur perte. »
« Tu… tu es au courant pour la mafia ? » demanda-t-elle nerveusement. Alors Reborn disait vraiment la vérité ?
Pour seule réponse, il sortit une cigarette et l'alluma.
'Il fume en plus ?'
« Je suis bien plus digne que toi pour devenir le dixième Parrain des Vongola. »
« E… Ecoute… on ne m'en a parlé que très récemment et honnêtement, ça ne m'intéresse pas alors je te cède ma place volontiers. » fit-elle en se triturant les mains. 'Mince, où était Reborn quand on avait besoin de lui ?'
« Ciaossu ! »
« Reborn ! » cria-t-elle, soulagée, peut-être suffisait-il juste de demander finalement.
« Reborn-san ! » s'exclama à son tour le nouvel étudiant.
« Heh ? Tu connais Reborn, Gokudera-kun ? » demanda-t-elle, surprise.
« Bien entendu ! Qui ne le connaît pas ? C'est le meilleur tueur à gages des Vongola et même de toute la mafia ! » déclara-t-il, vraiment, comment une personne aussi ignorante pouvait devenir le chef de la Famille ? « Reborn-san, c'est bien vrai que si je l'élimine, je deviendrai le nouveau Jyuudaime ? »
'Quoi ?'
« En effet. »
« Reborn ! Tu ne m'as rien dit à propos de ça ! » paniqua-t-elle, il ne comptait quand même pas se battre avec elle, n'est-ce pas ?
« Je t'ai prévenu que nombre de mafieux désiraient la position de nouveau boss, tu aurais dû t'attendre à ce qu'ils viennent te défier. » dit-il simplement.
« Mais… Mais je n'ai jamais voulu être le nouveau Parrain. Je leur cède la place s'ils la veulent. »
« Ils doivent d'abord se débarrasser de toi pour cela. »
« Mais- »
« Prépare-toi à mourir, Sawada Tsunayoshi ! » interrompit l'Italien en sortant des dynamites de sa veste.
« HHIIIIIIEE ! » Tsuna était complètement terrifiée. C'était comme ça qu'elle allait finir ? Tuée par un mafieux de son âge pour la place de Parrain dont elle ne voulait pas au départ ?
« Fais attention, Tsuna. Gokudera Hayato est bien connu dans la mafia sous le nom de Smoking Bomb Hayato. Il se promène toujours avec des bombes sur lui. » prévint Reborn.
« A… Attends une minute, Gokudera-kun, on peut en discuter ! » essaya-t-elle en derniers recours.
« Il n'y a rien à dire. Prépare-toi ! » cria-t-il en allumant ses dynamites grâce à sa cigarette.
Tsuna les évita de justesse en se jetant sur le côté. Mais l'adolescent continuait de lui lancer de plus en plus de bombes.
Reborn, voyant que sa protégée était en difficulté, décida qu'il était temps d'agir. Il attrapa Léon qui se transforma en pistolet et le pointa sur la jeune fille.
« Bats-toi avec ta dernière volonté, Tsuna. » fit-il avant d'appuyer sur la détente.
Celle-ci, n'ayant pas vu le coup venir, reçut la balle en pleine tête et s'écroula à terre. Mais elle se releva bien vite, totalement différente. Ses vêtements étaient maintenant en lambeaux, n'ayant pas supporté sa puissance, la laissant en sous-vêtements et une flamme était apparue soudainement sur son front.
« REBORN ! » cria-t-elle. « Je vais te battre avec ma dernière volonté ! »
Gokudera ne put s'empêcher de rougir face à la petite tenue de son adversaire mais se reprit rapidement, jetant de nouveau des dynamites en direction de la brunette.
« Tu t'es enfin décidée à combattre sérieusement. Alors, mange-toi ça ! » fit-il en attaquant de plus belle.
« Mission extinction ! » Tsuna réussit à éteindre la mèche à chaque fois, énervant davantage l'expert en bombes qui redoublait la quantité de dynamites lancée.
Malheureusement, l'une d'entre elles tomba à ses pieds par mégarde après qu'il l'eut allumé, et toutes les autres suivirent.
'Je suis fini.' Pensa-t-il amèrement.
« Yaahh. » cria de nouveau Tsuna en s'élançant pour éteindre toutes les mèches.
Gokudera regarda la jeune fille en action, n'en croyant pas ses yeux. Celle qu'il voulait éliminer venait de lui sauver la vie. Cette fille… c'était le Jyuudaime…
« Ouf… sauvés. » souffla l'adolescente après qu'elle eut éteint la dernière dynamite. Sa flamme de dernière volonté disparut également.
« Jyuudaime ! »
« Heh ? »
Gokudera était maintenant à genoux devant elle, les yeux remplis d'admiration à son égard et un grand sourire sur son visage autrefois renfrogné.
« Je vous prie de m'excuser pour mon comportement intolérable envers vous. Je vous promets de vous obéir et vous protéger à partir de maintenant ! Parlez et j'obéirai. » décréta-il en s'abaissant davantage en signe de profond respect.
« Que racontes-tu, Gokudera-kun ? Ce n'est pas la peine de- huh ? » fit-elle, semblant finalement prendre conscience de sa tenue, ou plutôt son manque de tenue. « Kyaa ! » hurla-t-elle en se recroquevillant, s'entourant de ses bras pour cacher au mieux son corps à moitié nu. 'Pourquoi je suis en sous-vêtements ?' Elle avait fermé ses yeux, refusant de regarder le jeune homme, complètement morte de honte.
« Jyuudaime ? Ah… » Gokudera rougit en constatant de nouveau l'état de la jeune fille. Il retira alors sa veste et la déposa doucement sur le corps de son boss. « Excusez-moi pour mon impertinence mais veuillez accepter ceci pour vous couvrir. » fit-il en détournant pudiquement le regard.
« M… Merci. » dit-elle avec reconnaissance.
« Bien joué, Tsuna. » s'exclama soudain Reborn.
« Reborn ! Qu'est-ce qui s'est passé exactement ? »
« Tu viens de battre Smoking Bomb Hayato. »
« Je ne sais même pas comment j'ai pu faire ça ! »
« Je t'ai tiré dessus avec une balle de dernière volonté- » commença-t-il avant d'être interrompu par une Tsuna, choquée.
« Tu… tu m'as tiré dessus ! »
« Ne m'interromps pas, Dame-Tsuna. » menaça-t-il en pointant de nouveau son pistolet sur elle. « Comme je disais, c'est une balle spéciale qui ne t'aurait tué que si tu n'avais eu aucun regret et comme tu voulais vaincre Gokudera, tu as pu revivre et utiliser la force de ta volonté. » expliqua-t-il.
Tsuna se tint la tête entre les mains, désespérée, elle avait failli mourir ! Comment Reborn pouvait-il être si insouciant ? Et si elle n'avait pas survécu ?
« Vous avez été impressionnante, Jyuudaime ! » s'exclama Gokudera, les yeux pleins d'étoiles. « Permettez-moi de devenir votre bras droit. Je jure que je vous protégerai au péril de ma vie ! »
« Heh ? »
« C'est une tradition dans la mafia. Le perdant jure allégeance au vainqueur. » renseigna Reborn.
« Euh… Ça va aller, Gokudera-kun, on peut simplement être de bons camarades de classe. »
« Impossible. » déclara-t-il solennellement.
'Hiie.'
« Que se passe-t-il ici ? »
'Hiie ! Quel mauvais timing !'
« Hi- Hibari-san ! »
« Qu'est-ce que tu veux, bâtard ? » rugit Gokudera en voyant le préfet approcher. Il sortit des dynamites ainsi que son briquet dans l'intention de les envoyer sur l'intrus.
« Non, Gokudera-kun, ne fais pas ça ! » fit Tsuna en agrippant le bras du jeune homme.
« Jyuudaime. »
« Herbivore… » Hibari s'était figé face à la scène qui se déroulait devant lui. Tsunayoshi, seulement recouverte par une veste –visiblement celle de l'autre garçon- s'arrêtant en haut de ses cuisses était collée à l'autre adolescent, tenant son bras comme si sa vie en dépendait, ou plutôt la vie de son compagnon si celui-ci avait continué son geste inconscient envers Hibari. Ce dernier sortit soudainement ses tonfas, prêt à frapper mais fut de nouveau arrêté par l'adolescente qui posa fermement ses mains sur son torse, l'empêchant d'avancer plus.
« Hibari-san ! Arrête ! » Tsuna soupira mentalement, c'était la troisième fois aujourd'hui qu'elle se mettait en travers d'un combat. N'avaient-ils donc que ça en tête ?
Kyoya abaissa ses armes avec réticence et posa son regard froid sur son amie. Il retira alors sa veste noire pour la déposer son dos, retirant dans le même temps celle de Gokudera et la lui jeta au visage.
« Hibari-san ! » s'écria-t-elle, indignée par son comportement.
« On y va. » dit-il simplement en se détournant pour retourner dans la bâtisse.
« Ah… euh… » Tsuna vit Hibari s'éloigner et se tourna une dernière fois vers Gokudera qui fulminait de colère. « Je te prie de l'excuser, Gokudera-kun. » fit-elle en s'inclinant.
L'Italien, voyant le geste de son boss oublia immédiatement la raison de sa colère. « Ce… Ce n'est rien, Jyuudaime. Ne vous excusez pas pour ça. Ce n'est pas du tout votre faute, vous n'y êtes pour rien si cet homme est un bâtard ! »
Tsuna grimaça face à l'appellation, espérant que Hibari ne l'ait pas entendu. « Bon, je vais devoir y aller. On se voit demain ? »
« Bien sûr, Jyuudaime. Rentrez bien ! » salua-t-il en s'inclinant profondément.
Elle lui fit un sourire gêné avant de rejoindre le préfet.
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« Où… Où va-t-on, Hibari-san ? » demanda-t-elle, Hibari ne semblait pas se diriger vers son bureau.
Ce dernier ne répondit pas, continuant son chemin sans se retourner. Heureusement, les couloirs étaient tous vides, les élèves étaient déjà rentrés chez eux, aucun n'osant traîner dans l'école après les cours de peur de recevoir les coups du préfet tant redouté. Tsuna resserra sa prise sur la veste d'Hibari, mal à l'aise dans cette tenue légère. Elle n'arrivait pas à croire que lui et Gokudera l'avaient vu en sous-vêtements, c'était tellement embarrassant ! Tout ça, c'était la faute de Reborn !
Son ami s'arrêta alors brusquement devant une porte donnant sur la réserve. Il entra et fouilla pendant quelques instants avant d'en sortir un paquet et le tendre à Tsuna.
« Habille-toi. »
« Heh ? » Elle regarda alors le contenu, il s'agissait d'un nouvel uniforme.
« Qu'est-ce que tu attends ? » s'impatienta-t-il.
« Euh, oui pardon. » Elle rentra dans la pièce et ferma la porte. Elle retira ensuite la veste sombre et revêtit l'ensemble, se sentant déjà plus protégée.
Elle sortit ensuite, faisant face nerveusement au brun en lui rendant son uniforme. Hibari le remit sur ses épaules puis vérifia que les vêtements de Tsuna étaient à la bonne taille. Voyant que c'était le cas, il lui offrit un hochement de tête approbateur puis se dirigea vers sa salle de classe afin qu'elle puisse récupérer son sac de cours. Ils retournèrent finalement à la salle de réception, Hibari devant finir de remplir quelques formulaires avant de pouvoir rentrer.
Tsuna s'assit sur le sofa en attendant, ses mains triturant les pans de sa chemise. Hibari n'avait rien dit depuis. Etait-il toujours en colère ? Et puis, la situation avec Gokudera n'avait rien fait pour arranger les choses.
Elle vit tout à coup son ami s'installer face à elle sur la table basse. Sans un mot, il attrapa une de ses mains et remonta la manche de sa chemise.
« Hibari-san ? » C'est alors qu'elle aperçut de légères traces violacées sur son poignet. Ah… ça avait dû être causé durant ce midi quand il avait serré son poignet.
Hibari observait ces marques fixement, une lueur de regret apparaissant dans son regard. 'Comme cette fois-là.' Pensa-t-elle tristement. C'était sa faute, elle agissait souvent de façon inconsidérée, se mettant en danger sans penser aux conséquences, sans penser à ce que pouvait ressentir son ami d'enfance.
Le préfet ouvrit un tube de pommade et commença à en appliquer sur la blessure en faisant de légers mouvements circulaires sur sa peau. Elle contempla un moment ses doigts longs et fins sur son poignet. Ils restèrent ainsi durant plusieurs minutes et elle ne put s'empêcher de penser que les gestes d'Hibari ressemblaient plus à des caresses sur sa peau maintenant que le gel eut été totalement étalé, mais elle ne s'en plaignait pas. La sensation de ses doigts sur son bras avait quelque chose d'apaisant et était très agréable, lui envoyant quelques frissons dans son échine. Mais elle ne médita pas longtemps sur ces nouvelles sensations. L'épuisement se faisait maintenant ressentir, la journée avait été riche en émotions pour la brunette. Ses yeux commencèrent à se fermer par intermittence et elle se mit à somnoler.
La fatigue prit finalement le pas sur sa résistance et le haut de son corps bascula en avant, submergé par l'épuisement. Tsuna sentit sa tête retombée mollement contre un torse chaud et en respira doucement l'odeur, appréciant la légère flagrance mentholée qui se dégageait du jeune homme. Elle laissa alors son esprit dérivé vers l'inconscience, un doux sourire apparaissant sur ses lèvres, soulagée. Hibari n'était plus en colère contre elle.
Hibari plaça ensuite ses bras autour des épaules de l'adolescente, la tenant contre lui. Après de longues minutes dans cette position, il se décida à l'allonger sur le canapé avec précaution puis la recouvrit de nouveau avec sa veste. Il retira une mèche qui barrait le front de l'adolescente dans un geste presque tendre. Son visage endormi était calme et donnait l'impression d'un petit enfant innocent.
'Boss de la mafia, hein.'
Sur ce, Hibari retourna derrière son bureau pour finir sa paperasse.
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Messages : 27 Points : 42 Date d'inscription : 18/01/2013 Age : 25 Localisation : Dans mon forum
| Sujet: Nouveau départ: chapitre 5 et 6 Ven 1 Mar - 21:17 | |
| Chapitre 5 - Spoiler:
Chapitre 5
« Tu ne veux vraiment pas jouer avec moi, Hibari-san ? » demanda timidement Tsuna, un ballon orange dans les mains.
« Je ne joue pas à des jeux d'herbivores. » répondit le jeune garçon âgé de onze ans, sans lever les yeux de son livre. Ils étaient seuls dans la maison de Tsuna, la mère de celle-ci étant allée faire des courses alors que celle d'Hibari était au travail. Nana avait hésité à les laisser seuls mais Hibari avait dit qu'il était parfaitement capable de surveiller Tsunayoshi pendant ce temps.
Tsuna fit une moue déçue avant d'aller un peu plus loin pour tenter de lancer la balle dans le panier fixé en hauteur. Elle la lança plusieurs fois mais elle ne parvenait pas à atteindre le panier. Y mettant alors plus de forces dans son lancer, le ballon toucha enfin le cercle et un grand sourire apparut sur son visage. Elle alla chercher de nouveau le ballon et cette fois-ci, le jeta de toutes ses forces mais la puissance du lancer était telle que l'objet dépassa le poteau et atterrit beaucoup plus loin, en dehors du jardin.
« Ah… »
Tsuna sortit alors, se dépêchant d'aller ramasser le ballon.
N'entendant plus aucun bruit, Hibari releva la tête de son bouquin pour voir ce que faisait la petite fille mais il n'y avait plus aucune trace d'elle dans le jardin.
« Tsunayoshi ? »
Fronçant les sourcils, il décida de quitter son fauteuil pour aller la rechercher. Il vit que le portail de la maison était ouvert et se dirigea donc vers la sortie. 'Où était donc passée cette herbivore ?' Il aperçut alors la concernée sur le trottoir, semblant chercher quelque chose. L'ayant apparemment trouvé, elle se précipita de l'autre côté de la rue, ne faisant pas attention à la voiture qui roulait à vive allure dans sa direction.
Kyoya était totalement paralysé, il voulait courir vers elle, il voulait la rejoindre, mais ses jambes refusaient de bouger tandis qu'il ne pouvait qu'être spectateur de la scène.
« Tsu… Tsunayoshi ! »
À ce moment-là, un coup de klaxon résonna et Tsuna tourna soudain la tête vers la voiture, semblant enfin réaliser le danger. Elle se mit alors à courir jusqu'au trottoir d'en face de toutes ses forces, évitant de justesse la collision avec le véhicule. Dans la précipitation, elle trébucha et son genou heurta durement le sol.
« Aïe ! »
Elle replia sa jambe et souffla sur sa blessure en tentant vainement de dissiper la douleur quand elle sentit son bras être soudainement agrippé, la faisant se relever et…
SLAP
Tsuna eut à peine le temps de réaliser ce qui se passait qu'elle ressentit maintenant une vive douleur sur la joue. 'Huh ?' Elle tourna la tête et rencontra alors un regard gris bouillant de colère. Hibari se tenait tout près d'elle, la main coupable encore en l'air. Il était complètement furieux.
Tsuna posa doucement sa main sur sa joue rougie tandis que ses yeux se mirent à piquer désagréablement. Elle fut ensuite traînée sans ménagement jusqu'à sa maison, son bras toujours emprisonné dans la poigne d'Hibari. Il la conduisit jusqu'au salon et la fit s'assoir sur le canapé, l'intimant de ne pas bouger avec un regard noir. Elle le regarda alors s'éclipser elle ne savait où et dès qu'il eut disparu de son champ de vision, elle laissa ses larmes couler librement sur ses joues. Des sanglots secouèrent ses petites épaules et elle porta une main à ses yeux pour essayer d'arrêter le flot de larmes, sans succès.
Elle avait mal, mais elle se savait pas si c'était à cause de sa joue meurtrie ou du fait que c'était celui qu'elle considérait comme son seul ami qui lui avait affligé cette douleur. Malgré ses nombreuses menaces, Hibari ne l'avait jamais vraiment frappé. Jusqu'à présent, il lui avait simplement donné des coups légers, plus pour qu'elle apprenne la leçon qu'autre chose mais jamais encore ça n'avait été si violent et si soudain. Elle ne savait même pas ce qu'elle avait pu faire pour déclencher cette rage chez le garçon.
Pendant ce temps, Hibari était allé dans la salle de bain, il s'empara d'une serviette qu'il imprégna ensuite d'eau chaude. Il ferma le robinet mais ne sortit pas tout de suite, s'appuyant sur le rebord du lavabo. Il respirait bruyamment et ses mains tremblaient légèrement. Son esprit était en désordre, il ne savait pas pourquoi il avait agi ainsi. Il n'avait pas voulu frapper Tsunayoshi aussi fort, mais le coup était parti tout seul, comme s'il avait en même temps voulu évacuer la tension et le stress que la petite fille venait de lui faire ressentir en si peu de temps.
Il avait eu peur, tellement peur qu'il n'avait rien pu faire. Il était resté comme un idiot sur le trottoir alors que Tsuna aurait pu être renversée par une voiture, et il s'en voulait, terriblement. Rouvrant le robinet, il s'aspergea le visage d'eau froide pour se remettre les idées en place puis sortit de la pièce. Il s'apprêta à entrer dans le salon mais s'arrêta net en entendant des pleurs. Il resserra inconsciemment sa prise sur le tissu.
Bien sûr qu'elle pleurait. Elle venait tout juste d'échapper à un accident mortel et lui n'avait fait que rajouter à sa blessure. Il soupira silencieusement avant de pénétrer dans la pièce.
Il s'approcha du corps tremblant et s'agenouilla en silence. La fille n'avait toujours pas ouvert les yeux, ne donnant aucun signe qu'elle l'avait vu entré. Il remonta doucement le pantalon jusqu'au genou, faisant attention à ne pas toucher la blessure et tout aussi délicatement, il pressa la serviette mouillée dessus pour essuyer le sang. Les hoquets de Tsuna diminuèrent d'intensité et elle ouvrit ses yeux pour les poser sur le garçon. Celui-ci releva alors son visage vers elle, ses yeux étaient toujours embués de larmes et des sillons étaient visibles sur ses joues. Il fixa alors celle qu'il avait frappé, elle était plus rouge que l'autre, s'en apercevant, le remord l'envahit davantage. Il leva lentement son bras et caressa la joue blessée du dos de la main avec précaution, plongeant son regard bleu-gris dans celui noisette de Tsuna dans une demande de pardon implicite.
« Ne pleure plus. »
Hibari cligna soudain des yeux, fixant d'un air absent le plafond de sa chambre. Il passa alors une main lasse sur son visage. Il avait fallu qu'il se remémore ce souvenir ?
Il jeta un œil à l'horloge, il était près de cinq heures du matin, il était d'inutile de se recoucher maintenant. Il se leva de son lit puis se posta devant une des fenêtres de sa chambre qui donnait sur le grand jardin, contemplant le petit étang typiquement japonais qui faisait un doux clapotis régulier. Il colla son front contre la vitre, appréciant la fraicheur qui en émanait.
Depuis ce jour-là, il s'était juré de devenir encore plus fort. Il ne voulait plus jamais ressentir cet état d'impuissance où tout ce qu'il pouvait faire était de rester un spectateur horrifié. Il s'était entraîné sans relâche et avait progressivement débarrassé la ville de toutes les nuisances possibles. Il disait au départ qu'il voulait simplement prendre soin de Namimori mais il savait au fond de lui-même qu'il avait aussi pour but de pouvoir protéger Tsunayoshi. Il ne voulait plus la voir pleurer, et surtout pas à cause de lui.
Cette histoire de mafia, elle allait compromettre tout ce qu'il avait effectué jusqu'à présent. Si elle prenait part à ce monde, le danger la guettera constamment. Il ne voulait pas qu'elle soit impliquée tout ce genre de business, il y avait sûrement un moyen d'arrêter tout ça. Il devait se rendre chez elle ce soir pour écouter les explications du bébé, il en saura plus à ce moment-là.
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« Réveille-toi, Dame-Tsuna. » fit Reborn en donnant un coup de pied à l'endormie.
Tsuna siffla de douleur et se frotta la tête à l'endroit où le hitman l'avait frappé.
« Ça fait mal, Reborn ! Tu ne pouvais pas me réveiller plus doucement ? » se plaint-elle.
« Si tu t'étais réveillée plus tôt, je n'aurais pas eu à faire ça. Maintenant, dépêche-toi. » finit-il en pointant son pistolet envers elle.
« Hiie ! J… J'ai compris. » Elle se leva de son lit avec un soupir et commença sa routine du matin. Elle jeta distraitement un œil à son alarme, il n'était que sept heure, d'habitude elle se réveillait trois quart d'heure après. Bon, il est vrai que c'était un peu juste vu qu'elle commençait les cours à huit heure.
Attrapant son uniforme, elle se dirigea vers la salle de bain, quelque peu dépitée. Elle qui pensait qu'elle pourrait dormir davantage quand Hibari ne venait pas la chercher…
Après d'être lavée, elle rejoignit la cuisine et s'installa à table pour le petit-déjeuner après avoir salué sa mère.
« Itatakimasu. » Elle ouvrit la bouche afin d'enfourner le morceau de poisson mais sa bouche se referma sur du vide. « Huh ? » Son bol de riz avait été vidé et son poisson avait disparu.
« Merci pour le repas. »
« Geh ? Reborn ! C'était à moi ! » s'indigna-t-elle en voyant que le mafieux avait tout avalé. Mais pour seule réponse, elle reçut un autre coup sur le crâne.
« C'est parce que tu étais trop lente, ça t'apprendra la prochaine fois. »
Tsuna grommela une chose incompréhensible dans sa barbe inexistante et entreprit de boire sa soupe et manger son toast. Puis, elle remonta dans sa chambre pour finir de se préparer. Alors qu'elle descendait une seconde fois les escaliers, sa mère l'appela.
« Ah la, Tsu-chan, il y a un de tes amis qui t'attend dehors. Tu ne me l'avais pas encore présenté, pourquoi m'avais-tu caché que tu connaissais ce si beau jeune homme ? » dit-elle, un grand sourire sur le visage et en se tortillant légèrement avec allégresse.
« Huh ? » Parmi ses proches amis, seul Hibari pouvait être qualifié de la sorte, alors qui cela pouvait-il être ? Tsuna réfléchit un instant quand une pensée traversa son esprit. 'Non, quand même pas….' Elle enfila ses chaussures et ouvrit la porte pour découvrir son mystérieux ami.
« Ohayo, Jyuudaime ! »
« Go- Gokudera-kun ! » s'exclama-t-elle, surprise. « O- Ohayo. » L'adolescent lui faisait une fois de plus une révérence respectueuse et ses yeux reflétaient encore cette admiration sans limite qu'il semblait lui porter depuis qu'elle l'avait 'sauvé'.
« Ciaossu, Gokudera. »
« Oyaho, Reborn-san. »
« Qu'est-ce que tu fais ici, Gokudera-kun ? » 'Et plus important, comment as-tu su où j'habitais ?'
« Je suis venu pour vous escorter jusqu'en cours, Jyuudaime ! » répondit-il avec ferveur.
« Ce n'était pas la peine de te déranger pour ça. J'espère que ça ne te fait pas prendre un détour, où tu habites exactement ? »
« Près de la gare Shikoku. »
« Quoi ? Mais c'est complètement à l'opposé, tu n'avais pas à faire ça, Gokudera-kun. » dit-elle, gênée.
« Bien sûr que si, Jyuudaime. En tant que bras droit, il est de mon devoir de vous suivre où que vous alliez afin de vous protéger. » insista-t-il.
'Il n'y a que toi qui pense ça !'
Tsuna voulut protester mais voyant l'enthousiasme de son nouvel ami, elle sut que ce serait peine perdue.
« Ne te plains pas, Tsuna. » intervint Reborn. « Tu devrais être contente que Gokudera Hayato soit devenu un membre de ta Famille, il te sera très loyal en tant que subordonné. »
« Je t'ai déjà dit que je ne voulais rien avoir à faire avec la mafia ! »
« Hmm… tu es sûre que tu veux continuer à gémir ? Tu vas finir par être en retard. » l'informa-t-il.
« Huh ? » Elle jeta alors un œil à sa montre et vit avec horreur qu'il ne leur restait qu'une dizaine de minutes avant le début des cours. « Hiiie ! » Elle s'empara alors du bras du jeune homme et le traîna à sa suite alors qu'elle se mettait à courir à vive allure. « Dépêchons-nous, Gokudera-kun. Je ne donnerai pas cher de notre peau si on arrive en retard. »
« Ne vous inquiétez pas, Jyuudaime. J'exploserai tous ceux qui se mettront en travers de votre chemin. » déclara-t-il fermement.
« Je… Je ne t'ai jamais demandé ça ! »
Tsuna ralentit ensuite sa course lorsqu'ils arrivèrent en vue du bâtiment scolaire. Elle relâcha l'adolescent et se baissa en s'appuyant ses genoux pour reprendre son souffle. Elle tourna son regard vers les grilles de l'école et aperçut le préfet qui y était posté, attentif à tout comportement qui dérogerait au règlement intérieur. Reportant son attention sur son camarade de classe, elle grimaça légèrement en avisant sa tenue négligée. Elle se redressa alors avec un soupir et s'approcha de l'Italien.
« Jyuudaime ? » demanda Gokudera, confus. Il vit alors son boss reboutonner correctement sa chemise et resserrer sa cravate. Ses cheveux châtains effleuraient légèrement son menton et il pouvait sentir le parfum de fruits rouges émanant de son champoing.
« Tu devrais faire attention à ta tenue, Gokudera-kun, autrement tu auras des ennuis avec le comité de discipline. » réprimanda gentiment Tsuna.
Il ne put empêcher une rougeur s'emparer de ses joues, il n'était pas habitué à cette proximité avec les gens, et encore moins les filles. Et puis, il fallait avouer que la future boss des Vongola était extrêmement mignonne. À cette pensée, il secoua la tête, se fustigeant d'arborer de telles pensées envers son chef. C'est alors qu'il sentit un frisson désagréable le traverser, tournant la tête vers l'origine de ce malaise, il rencontra un regard noir de la part de ce maudit préfet. Si la Dixième ne l'avait pas arrêté la veille, il aurait été plus qu'heureux de lui régler son compte. Il ne l'aimait pas du tout, il ne le connaissait pas vraiment mais il le trouvait déjà imbus de sa personne et irrespectueux envers son boss.
« Voilà, c'est bon. » annonça Tsuna. « Hmm ? Gokudera-kun ? » fit-elle en remarquant que son attention était attirée ailleurs.
Elle tourna à son tour son regard vers ce qui préoccupait son camarade et vit que Hibari les fixait depuis un moment. Tsuna déglutit face aux yeux perçants de son ami, elle tira discrètement sur la manche de son compagnon.
« Oui, Jyuudaime ? » demanda Gokudera en la fixant, interrogateur.
« S'il te plaît, tu pourrais éviter de te confronter à Hibari-san ? »
« Hmm ? Il vous cause des ennuis ? Ne vous inquiétez pas, s'il vous crée des problèmes, je me chargerai de son cas. » promit-il.
« N… Non, ce n'est pas ça. » l'arrêta-t-elle avec un soupir. « Hibari-san est un ami d'enfance alors j'aimerais éviter que vous vous battiez. J'imagine que demander que vous vous entendiez bien serait trop alors je voudrais juste que vous ne vous menaciez pas à tout bout de champ. »
« Si vous insistez, Jyuudaime. Mais s'il vous blesse, ami ou pas, je ne le laisserai pas s'en sortir à si bon compte. » rétorqua-t-il.
« Bien, merci, Gokudera-kun. Allons-y avant qu'on ne soit vraiment en retard. » dit-elle en se dirigeant vers l'entrée. Elle s'approcha du préfet avec un sourire pour le saluer. « Oyaho, Hibari-san. Reborn m'a informé pour ce soir, tu veux que je reste pour qu'on rentre ensemble ? »
Hibari la regarda un instant avant de détourner le regard.
« Ce ne sera pas nécessaire. » répondit-il.
« Bien. Alors à ce soir, Hibari-san, passe une bonne journée. » dit-elle en lui faisant un signe de la main.
« Hn. »
Tsuna passa devant lui, suivie de Gokudera qui jeta un regard noir au préfet que celui-ci rendit mais plus subtilement.
Ils arrivèrent ainsi dans leur salle de classe et la majorité des élèves s'arrêtèrent de discuter pour les fixer, la rendant nerveuse.
« Qu'est-ce que vous regardez, bâtards ? » s'écria Gokudera en se mettant devant elle dans une attitude de défense. Aussitôt, les élèves retournèrent à leurs occupations, effrayés par le comportement quelque peu agressif de leur nouveau camarade, quoique la plupart des filles trouvaient que cela le rendait encore plus attirant, allez savoir…
Elle posa son sac sur son bureau avant de s'installer sur sa chaise.
« Yo, Tsuna ! Tu as déjà réussi à approcher le nouvel élève ? » salua joyeusement un grand adolescent aux courts cheveux noirs.
« Oyaho, Yamamoto. » répondit-elle doucement.
Yamamoto Takeshi était aussi une des stars de l'école, étant le plus prometteur joueur de baseball de leur équipe. Il semblait être quelqu'un de simple et souriait constamment, ce qui était contagieux pour ceux qui l'entouraient, d'où sa popularité. Tsuna avait d'abord été trop intimidée pour l'approcher, il était toujours entouré par des élèves, qu'ils soient dans leur classe ou non et elle n'avait jamais réussi avec la foule. Mais ils avaient progressivement appris à se connaître après qu'elle ait réussi à avoir plus confiance en elle et que son surnom de Dame-Tsuna fut peu à peu abandonné.
« Yo ! Gokudera, c'est bien ça ? » dit-il en s'adressant au dit élève.
« Tch. » fit celui-ci en détournant la tête d'un air méprisant.
« Hmm ? Il est du genre timide on dirait. » murmura-t-il à l'oreille de Tsuna.
'Euh… non… pas vraiment…'
« Enfoiré ! Eloigne-toi de Jyuudaime ! » s'exclama-t-il soudainement en voyant que l'adolescent se montrait bien trop familier avec son boss, il sortit alors quelques bâtons de dynamites.
« Ah ah ! » rit Yamamoto. « Tu te promènes avec des feux d'artifices ? Mais tu sais, ce n'est pas la période. »
'Ce ne sont pas des feux d'artifices !' pensa Tsuna, paniquée.
« Bâtard ! Tu vas voir si ce sont des- » commença-t-il mais il fut de nouveau retenu par Tsuna.
« Gokudera-kun ! Pas ici ! » Elle souffla alors de soulagement en voyant son camarade abaisser son bras.
« Comme vous voulez, Jyuudaime. »
« Ohayo, Tsuna-chan. »
« Ah ! Kyoko-chan, Hana. »
« Tiens ? Tu as apprivoisé le nouveau singe, Tsuna ? » demanda Hana en désignant Gokudera.
« Qu'est-ce que tu viens de dire, toi ? » s'écria-t-il de nouveau.
« Euh… s'il vous plaît… » Mais voyant que ses faibles protestations n'y faisaient rien, elle croisa ses bras et y plongea sa tête, résignée.
Est-ce que tous les matins ressembleraient à ça désormais ?
À suivre…
Chapitre 6 - Spoiler:
Chapitre 6
Comment en étaient-ils arrivés là ?
C'était la question que se posait Tsuna depuis un bon quart d'heure. Elle se trouvait en ce moment même dans sa chambre en train de siroter son thé nerveusement. Hibari était appuyé contre un mur dans un coin de la pièce et Gokudera était assis près d'elle, écoutant religieusement les paroles de Reborn qui leur expliquait le fonctionnement de la mafia et des Vongola.
Elle soupira silencieusement en posant son regard sur le liquide brûlant. Plus elle en savait sur la mafia et plus elle trouvait ça complètement fou. Apparemment, la famille Vongola était l'une des plus puissantes de toute l'Italie et ils voulaient qu'elle devienne le prochain boss, alors qu'elle parvenait à peine à arriver à l'heure en cours ? Elle n'avait ni l'étoffe d'un boss ni l'envie de faire partie de la mafia, mais de toute façon, ses protestations étaient inutiles puisque Reborn n'en prenait pas du tout compte.
« Aïe ! »
« Sois attentif, Dame-Tsuna. » réprimanda Reborn. Tsuna ravala une plainte en caressant la bosse qui se formait sur son front après le coup de son tuteur. « Bien, maintenant que cela a été dit, ta première mission, Tsuna, sera de former ta Famille»
« Huh ? »
L'Arcobaleno pointa alors son pistolet dans sa direction. « Tu n'as vraiment rien écouté de ce que j'ai dit ? »
« B… Bien sûr que si… » se dépêcha-t-elle de répondre. « Mais je ne connais personne de la mafia pour commencer, enfin, à part Gokudera-kun. » finit-elle en se souvenant que ce dernier appartenait déjà aux Vongola.
« Ils n'ont pas forcément besoin de faire partie des Vongola, ni même de la mafia. Le premier Parrain, ton ancêtre, s'était entouré de civils n'ayant rien à voir avec la mafia et même provenant de Familles ennemies. » informa Reborn.
'De… de Familles ennemies ? Mais à quoi pensait-il ?'
« Mais tout de même, je ne vois personne dans mon entourage susceptible d'intégrer la mafia. »
« Vraiment ? Et toi, Hibari, qu'en-penses-tu ? Tu veux faire partie de la Famille de Tsuna ? » demanda-t-il en se tournant vers le préfet.
« Hiiie ! Qu'est-ce que tu fais, Reborn ? Ne l'implique pas dans tout ça ! » s'exclama Tsuna.
Mais Reborn l'ignora, attendant la réponse de son ami d'enfance avec un petit sourire sur lèvres. Hibari le fixa pendant quelques secondes avant de reporter son regard vers la fenêtre.
« Je déteste les regroupements. » lâcha-t-il pour seule réponse, ne manquant pas le regard scintillant du bébé.
« B… Bien sûr. » répondit-elle doucement, dissimulant au mieux sa déception dans le ton de sa voix. À quoi s'attendait-elle ? Cette histoire de mafia était complètement absurde, il était évident que Hibari n'aurait rien voulu à voir avec tout ça. Cependant, elle ne put empêcher un sentiment de tristesse l'envahir face au refus de son plus proche ami. « Il… Il se fait tard, vous devriez rentrer chez vous avant que la nuit tombe. » fit-elle avec un faible sourire.
« Vous avez raison, Jyuudaime ! Je suis désolé de vous avoir importuner aussi tard. » dit Gokudera en se relevant. Il avait remarqué la tristesse de son boss et était peiné de la voir ainsi. Il jeta alors un regard noir à ce bâtard, celui-ci n'avait pas bougé de sa place, comme s'il n'était pas concerné. À vrai dire, il était quelque peu soulagé qu'il ne rejoigne par la Famille du Jyuudaime, une personne aussi irrespectueuse envers la jeune fille n'était pas digne d'en faire partie.
« C'est moi qui te remercie d'être venu. » La brunette se leva à son tour pour conduire Gokudera jusqu'à la sortie, elle jeta un bref coup d'œil à son ami d'enfance resté immobile avant de sortir de la chambre.
« Herbivore. »
« Huh ? » Tsuna tourna la tête vers Hibari en pensant qu'il l'avait appelé mais celui-ci regardait l'autre adolescent.
« Qu'est-ce que tu veux ? » répliqua le concerné d'un ton brusque.
« Ce ne sera pas la peine de venir chercher Tsunayoshi demain matin, je m'en chargerai. » déclara-t-il, le visage indifférent.
Tsuna observa son meilleur ami, légèrement surprise. Elle avait pensé que son refus de tout à l'heure signifiait aussi qu'il ne voulait plus rien avoir à faire avec elle.
« Quoi ? Bât- »
« Gokudera-kun ! » s'exclama-t-elle en le tirant hors de la pièce. Celui-ci se laissa faire, un peu honteux de s'être emporté de la sorte devant son boss.
Elle le raccompagna en silence jusqu'au pas de la porte.
« J- Jyuudaime… » commença-t-il sur un ton inquiet, mais la jeune fille hocha négativement de la tête avec un sourire.
« Ne t'en fais pas pour ça, Gokudera-kun. Hibari-san a toujours été comme ça, mais c'est une bonne personne. Alors s'il-te-plaît, ne lui en veut pas, d'accord ? » murmura-t-elle doucement.
Gokudera voulait vraisemblablement objecter mais se retint en avisant le doux sourire de son interlocutrice.
« Bien entendu, Jyuudaime. Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée. » finit-il en s'inclinant.
« Hm. À toi aussi, fais attention sur le chemin du retour et essaye de ne pas t'emporter si on te cherche des ennuis. Je sais que tu es très fort mais je ne veux pas que tu te blesses inutilement. »
'Jyuudaime.' Gokudera sentit une douce chaleur l'envahir à ces mots. À part sa mère maintenant décédée, personne n'avait fait preuve d'autant de gentillesse à son égard. Mais cette fille, qu'il connaissait depuis seulement quelques jours, faisait preuve d'une telle prévenance envers lui. À cette pensée, il serra les poings en s'inclinant davantage, il jurait qu'il la protègerait de toutes ses forces, quitte à donner sa vie pour elle.
« Je vous le promets, Jyuudaime ! » fit-il avant de s'en aller. 'Je vous protègerai jusqu'à la mort !'
Tsuna regarda son ami partir pendant un instant avant de refermer la porte et de s'y adosser avec un soupir. Son regard dériva alors sur les escaliers menant à l'étage. Elle s'en voulait de ressentir de la déception face à la réponse d'Hibari. Elle n'avait pas le droit de penser ainsi, le jeune homme aux cheveux de jais avait déjà fait tellement pour elle, elle devrait plutôt être reconnaissante qu'il accepte de la supporter malgré les nombreux problèmes qu'elle lui avait posés.
Elle soupira de nouveau de lassitude et remonta dans sa chambre.
Lorsqu'elle rentra dans la pièce, la première chose qu'elle remarqua était que Reborn n'était plus là, la laissant seule avec Hibari. Elle tourna la tête vers lui et croisa les yeux perçants du jeune homme.
« Tu restes pour dîner, Hibari-san ? » demanda-t-elle.
« Non. »
« Oh… » Réponse courte et concise, comme toujours venant de la part du préfet.
Tsuna baissa les yeux vers le plancher. Etait-ce si difficile de discuter avec son meilleur ami en général ? Elle sentit soudain une main se poser sur sa tête et releva son visage vers son vis-à-vis. Hibari passa sa main dans ses cheveux dans un geste rassurant mais le ton de sa voix restait indifférent, même s'il était plus doux que tout à l'heure.
« Cesse de remplir ton esprit de réflexions d'herbivores, Tsunayoshi. »
« H… Hm. » fit-elle alors qu'un léger sourire commença à fleurir sur ses lèvres. Elle savait que c'était sa façon à lui de lui remonter le moral. Il retira ensuite sa main et sortit de la chambre sans un autre mot. « Hi- Hibari-san, tu t'en vas ? »
« Hn. » fit-il en se dirigeant vers la porte.
Tsuna le suivit alors jusqu'à la sortie. « À demain, Hibari-san ! » Ce dernier lui fit un signe de la main en réponse, sans se retourner vers elle.
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Hibari marchait droit devant lui, sa veste de préfet flottant légèrement sous la brise du vent.
Il avait bien remarqué le regard blessé de la brunette quand il n'avait pas explicitement accepté la proposition du bébé. Il fronça les sourcils en se remémorant l'expression de l'adolescente. Il pensait qu'elle ne l'aurait pas pris au mot. Tsunayoshi croyait-elle vraiment qu'il l'a laisserait se débrouiller seule dans le monde de la mafia ?
Cela allait faire huit années qu'ils se connaissaient. Au départ, il la trouvait agaçante et pareille à tous les autres herbivores, si ce n'était pire. Tout ce qu'il voyait était une fillette un peu petite pour son âge, elle avait des cheveux châtains courts lui caressant la nuque et de grands yeux couleur noisette. Beaucoup diraient qu'elle était très mignonne mais lui ne voyait qu'un herbivore montrant davantage sa faiblesse. Elle était extrêmement maladroite, se cachait constamment derrière sa mère, sursautait pour un rien, et se mettait au bord des larmes à la moindre réprimande. Vraiment pathétique…
Ils avaient souvent passé leurs journées ensemble à cause de leurs mères. Inutile de préciser que cela l'avait beaucoup déplu mais il n'avait pas eu son mot à dire. Heureusement, l'herbivore était trop intimidée pour débuter une conversation et lui préférait nettement le silence. Ça s'était déroulait de cette façon durant plusieurs jours, ils restaient ensemble mais aucun ne parlait et cela lui convenait très bien.
Seulement, un jour, alors qu'il faisait la sieste, il entendit des pleurs. La petite fille s'était mise à sangloter doucement, c'était assez discret puisqu'elle ne voulait pas irriter son compagnon mais Kyoya l'avait tout de suite remarqué. Il aurait pu l'ignorer et la laisser avec ses problèmes mais il ne l'avait pas fait et lui-même en ignorait la raison.
Il lui avait alors tendu un mouchoir, sans aucun mot. Elle l'avait accepté bien que surprise, murmurant un remerciement du bout des lèvres.
Ça pouvait paraître étrange mais leur relation avait commencé à ce moment-là. Ce n'était rien d'extraordinaire, quelques paroles échangées, puis des conversations, bien que ce fut davantage Tsunayoshi qui parlait. Ils s'habituèrent petit à petit à la présence de l'autre et inconsciemment, il commença à s'attacher à elle.
Et cette affection à son égard n'avait fait que grandir de jour en jour à l'intérieur de lui. Il se fichait de savoir s'il s'agissait de l'amour ou d'une profonde amitié, il n'avait nul besoin d'étiqueter ses sentiments comme le faisaient les herbivores. Tout ce qu'il avait besoin de savoir, c'était qu'elle lui était précieuse, très précieuse, et qu'il aurait beau faire, cela ne changerait jamais. Mais de toute façon, le voulait-il vraiment ?
« Stupide herbivore. »
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Tsuna laissa tomber sa tête sur son bureau, un lourd soupir s'échappant de ses lèvres. Elle parvenait à peine à garder ses yeux ouverts. Cela allait faire une semaine que Reborn avait été engagé par sa mère et depuis, elle n'avait plus un moment de répit. Entre les entraînements démoniaques de son tuteur et ses journées de cours de plus en plus agitées, elle ne savait plus où donner de la tête.
Son regard dériva paresseusement vers un des bureaux vides au centre de la salle. Yamamoto n'était pas venu aujourd'hui. S'était-il réveillé en retard ? Tsuna l'avait aperçu la veille en train de s'entraîner seul au baseball. Il semblait très fatigué mais ne ralentissait pas son rythme, elle l'avait alors approché et lui avait tendu une bouteille d'eau fraîche en lui souhaitant bonne chance. Peut-être aurait-elle dû lui dire de ne pas en faire trop ? Mais il avait si concentré qu'elle n'avait pas osé le lui suggérer. Elle espérait juste qu'il n'était pas rentré trop tard malgré tout.
« Tsuna-chan, tu ne manges pas ? » demanda Kyoko en voyant que celle-ci était complètement étalée sur son bureau, son bento délaissé.
« Hmm… » grogna-t-elle pour seule réponse. Elle voulait juste dormir et n'avait pas plus la force pour manger.
« Je pense qu'il faudrait appeler senpai pour qu'il la nourrisse. » déclara Hana avec un petit sourire.
Tsuna tiqua. Attrapant ses baguettes, elle piqua rapidement les boulettes de poulpe préférées de son amie et les enfourna dans sa bouche pour se venger de ses taquineries sans fin… avant que son visage ne devienne subitement rouge et qu'elle se mette à tousser. Voyant que son boss avait des problèmes, Gokudera lui tendit tout de suite une bouteille d'eau qu'elle but à grandes gorgées. Elle soupira de soulagement après l'avoir vidé à moitié, même si sa langue continuait de piquer désagréablement. Elle se maudit intérieurement de sa bêtise, elle avait oublié que la jeune fille aimait beaucoup la cuisine très épicée alors qu'elle au contraire, ne la supportait pas.
Hana lui offrit un sourire moqueur tandis qu'elle reprit sa position initiale, c'est-à-dire, affalée sur sa table.
Soudain, les portes de la salle de classe coulissèrent bruyamment alors qu'un de leurs camarades fit son entrée avec un air paniqué sur son visage.
« Les gars, c'est grave ! On dit que Yamamoto s'est cassé le bras à l'entraînement hier soir et qu'il veut sauter du toit de l'école ! » cria-t-il à l'assemblée.
Un silence choqué se fit alors dans la pièce, le temps que tout le monde comprenne ce qui venait de leur être annoncé.
Tsuna se redressa en vitesse, les yeux agrandis par la surprise. Que racontait-il ? Ce n'était pas le genre de Yamamoto de faire ça, et pourtant, sa poitrine se pressa douloureusement à cette pensée. Et en quelques secondes, tous les élèves présents désertèrent la salle et se ruèrent jusqu'au toit. Une foule d'étudiants était déjà là. Tsuna se fraya un chemin vers l'avant et s'arrêta net face à la scène qui se présentait. Le baseballer était en effet sur le rebord du toit, son bras en écharpe. Mais ce qui l'avait davantage choqué, c'était le regard vide du garçon, comme s'il s'était complètement résigné.
Elle vit qu'un des élèves s'était un peu approché et essayait lui faire entendre raison, sans succès. Yamamoto disait qu'il ne lui restait plus rien maintenant qu'il ne pourrait plus jouer au baseball. À ces mots, Tsuna ressentit une vague de culpabilité, si seulement elle l'avait arrêté à ce moment-là, si elle ne lui avait pas dit bonne chance, peut-être qu'il n'en serait pas là. Elle déglutit difficilement, c'était à cause d'elle, elle devait prendre ses responsabilités. Elle se mit alors à avancer quand son bras fut retenu.
« Jyuudaime. »
Tsuna recontra le regard inquiet de son ami, elle tenta de lui faire un sourire rassurant mais il devait être assez raté puisque sa prise se resserra. Elle posa alors sa main sur la sienne pour lui faire lâcher prise.
« S'il-te-plaît, Gokudera-kun. »
L'adolescent hésita un instant avant de lui obéir et de la relâcher. Elle s'avança alors prudemment de Yamamoto, essayant de faire fi des murmures qui s'élevaient sur son passage. Elle avait beau dire, cette situation l'effrayait au plus haut point et elle ne pouvait empêcher le tremblement de ses mains. Si Hibari la voyait en ce moment, il la mordrait à mort pour montrer autant de faiblesses.
« Ya… Yamamoto. »
« Tsuna ? Tu es là toi aussi ? Tu dois me trouver bien pathétique en ce moment. » dit Yamamoto sur un ton amer.
« Non, pas du tout ! » s'écria-t-elle. « Mais, tu penses vraiment que c'est la solution ? »
« Si je ne peux pas jouer au baseball alors la vie n'a aucun sens pour moi. Je ne suis bon qu'à ça. »
« Qu'est-ce que tu racontes ? Bien sûr que non ! » Tsuna n'arrivait pas à le croire, comment pouvait-il penser ça alors qu'il était tellement entouré ? Et pourtant, réalisa alors Tsuna, pourtant personne ne venait pour le raisonner réellement. Aucun de ses amis, aucun de ses coéquipiers ne s'était vraiment approché pour l'empêcher de sauter. 'Peut-être que c'est ça…' Tsuna baissa soudain la tête alors qu'elle se rendit compte de la solitude de Yamamoto. « Tu te rappelles ? Avant, on m'appelait Dame-Tsuna. » commença-t-elle sur un ton doux « Je n'étais qu'une bonne-à-rien, incapable de se débrouiller seule. Mais je n'ai jamais baissé les bras, je n'ai jamais pensé que le suicide serait la réponse à mes problèmes parce que mes amis ont toujours été là pour aider à me relever. Et parce qu'ils sont là, je ne veux pas les décevoir. » Elle leva alors les yeux vers lui, une lueur déterminée dans le regard. « S'il-te-plaît, laisse-moi être cette amie. »
« Tsuna… » Yamamoto était confus, il ne savait pas quoi faire. Il voyait que le regard noisette de la jeune fille était vraiment sincère, mais en était-il seulement capable ? Il avait eu beaucoup d'amis mais aucun ne le comprenait réellement, ils voyaient le joueur de baseball, celui qui souriait constamment… Peut-être que s'il essayait à nouveau… « Tu le penses vraiment ? » souffla-t-il.
« Bien entendu ! » répliqua-t-elle.
Un léger sourire apparut alors sur les lèvres de Yamamoto. « Tu as raison, c'était stupide de ma part d'avoir fait ça. » Il posa sa main libre sur le grillage séparant le rebord du toit des autres élèves dans l'intention de les rejoindre.
Les personnes présentes soupirèrent alors de soulagement en voyant qu'il avait abandonné son idée de départ. Tsuna sourit, heureuse que cela se soit arrangé. Elle s'approcha pour accueillir le garçon. 'Tout de même, grimper avec un seul bras c'est plutôt-'
« Waa ! »
« Yamamoto ! »
Sa main avait glissé, le faisant soudainement tomber du grillage et perdre l'équilibre. Ils virent alors avec horreur le garçon disparaître de leur champ de vision. Tsuna accourut alors vers lui, elle parvint de l'autre côté à une vitesse qui l'aurait impressionnée si la situation n'était pas si dramatique. Yamamoto avait réussi à s'agripper de justesse au rebord. Elle attrapa alors son bras pour tenter de le hisser à terre. Mais ce n'était pas aisé pour une personne de son gabarit de remonter un adolescent sportif. Yamamoto analysa rapidement leur situation et ouvrit la bouche pour protester mais avant qu'il n'ait pu dire un mot, elle déclara :
« Si tu me dis de te lâcher, je te fous mon poing dans la figure. » promit-elle en grinçant des dents.
'Tsuna.' C'était la première fois qu'il l'entendait parler ainsi. Se reprenant, il tenta alors de faciliter la tâche de la brunette pour remonter mais son bras droit récemment blessé le faisait encore souffrir. Mais s'il ne faisait rien, il allait tomber et entraîner Tsuna dans sa chute et ça il ne le pouvait pas. Soudain, il sentit une deuxième poigne sur son bras. C'était le nouvel élève, il lui avait agrippé le bras à son tour et avec l'aide de Tsuna, ils parvinrent finalement à le hisser sur le toit.
Yamamoto tenta de reprendre son souffle, il leva alors ses yeux vers ses camarades.
« Mer- »
« Imbécile ! » cria Gokudera. « Comment as-tu osé mettre la vie du Jyuudaime en danger ? »
« Go- Gokudera-kun, calme-toi où on risque à nouveau de tomber. » fit Tsuna en essayant d'apaiser le jeune homme. Elle soupira de fatigue et rencontra le regard de Yamamoto. « Je suis contente que tu sois avec nous, Yamamoto. » sourit-elle.
Il avisa l'expression sincère et chaleureuse de la brunette avant de répondre à son tour, son esprit plus léger :
« Merci, Tsuna. »
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| Sujet: Nouveau départ: chapitre 7 et 8 Dim 3 Mar - 11:28 | |
| Chapitre 7: - Spoiler:
Chapitre 7 Tsuna se triturait les mains, n'osant relever la tête.
L'incident avec Yamamoto s'était bien terminé et ce dernier avait fait des excuses à tous pour ses actions en souriant, mais Tsuna avait remarqué que ce sourire-là était légèrement différent de d'habitude, il lui avait semblé plus vrai et elle en avait été très contente. Malheureusement, sa joie avait été de courte durée quand elle dut se rendre à la salle de réception pour rentrer avec Hibari. Elle était sûre qu'il était au courant des évènements de ce midi et de sa prise de risque –une nouvelle fois.
Dès qu'elle était rentrée dans la pièce, elle avait tout de suite ressentit l'ambiance lourde qui y régnait, reflet de l'humeur de son ami. Celui-ci l'avait à peine regarder, continuant de remplir ses papiers. Et c'est pourquoi elle était assise sur le sofa en silence depuis une bonne demi-heure. Le seul bruit qui remplissait la pièce était la plume du préfet qui grattait le papier, le noircissant au fur et à mesure.
Tsuna se mordit la lèvre avec nervosité, elle ne savait pas si elle préférait rester ainsi ou si elle voulait confronter son ami et risquer ses foudres. Le bruit du stylo cessa enfin après quelques minutes et Tsuna se figea davantage. Elle entendit un raclement de chaise et vit l'ombre du préfet se déplacer silencieusement jusqu'à rejoindre la sienne. Le jeune homme était maintenant tout près d'elle mais ne disait toujours aucun mot.
Elle se leva à son tour et se tourna vers lui, la tête toujours baissée. Elle attendait que celui-ci parle mais il semblait vouloir garder le silence. 'Peut-être attend-il d'abord que je m'excuse ?' Elle prit une profonde respiration et releva son visage, s'apprêtant à s'excuser pour ses actions mais s'arrêta brusquement en croisant le regard de son vis-à-vis, les mots se mourant dans sa gorge.
Le regard d'Hibari était indéchiffrable, jamais encore elle n'avait vu une telle expression sur son visage. Étant sa seule amie d'enfance, elle pouvait se targuer de connaître la moindre mimique du préfet. Bien qu'il ne soit pas très expressif habituellement, ses yeux reflétaient toujours ce qu'il ressentait : colère, ennui, indifférence… mais en cet instant, Tsuna ne parvenait pas à savoir ce qu'il pensait. Il se contentait de la fixer, tout simplement. Et une crainte s'empara alors d'elle.
Peut-être était-il tout simplement fatigué de son comportement ? En avait-il finalement assez de devoir veiller constamment sur elle ?
Tsuna baissa la tête, les lèvres légèrement tremblantes et les poings serrés. Pourquoi ne disait-il rien ? Ils étaient tous les deux dans la même position, face à face et le silence qui régnait mettait à vif les nerfs de l'adolescente. Devrait-elle s'excuser finalement ? Peut-être que si elle le faisait, tout rentrerait dans l'ordre, il la punirait comme d'habitude et ils continueraient leur chemin. Elle serra davantage les poings et s'apprêta à s'incliner pour se répandre en mille excuses quand elle sentit le jeune homme bouger. Il se dirigea vers la porte sans un autre regard vers elle.
« Rentrons. »
Le ton de sa voix était neutre, comme à l'accoutumée. Elle l'observa nerveusement et voyant que celui-ci semblait l'attendre, elle se hâta de ramasser ses affaires pour le rejoindre. Ils traversèrent les couloirs de l'école sans qu'aucun mot ne fut échangé, Tsuna avait l'habitude de marcher en silence aux côtés de son ami mais cette fois-ci, l'ambiance lui semblait pesante, presque étouffante.
Le soleil était sur le point de se coucher, les rues étaient pratiquement désertes, accentuant le silence. Hibari marchait devant elle tandis qu'elle se contentait de le suivre, le regard toujours rivé sur le sol, observant distraitement l'ombre du préfet. Aucun mot n'avait été prononcé depuis qu'ils
étaient sortis de l'établissement et elle ne pouvait empêcher la crainte de l'envahir. Et si Hibari ne voulait plus être son ami ? Beaucoup de choses s'étaient passées ces derniers temps avec la mafia et Reborn, les entraînements que le hitman lui faisaient subir, le fait qu'elle serait la Decimo… Mais elle n'avait jamais réellement eu peur du futur parce qu'elle savait que son ami serait toujours à ses côtés. Depuis qu'ils s'étaient connus, il avait toujours été là pour la soutenir, même indirectement. C'était grâce à lui qu'elle était ce qu'elle était, qu'elle était capable de s'affirmer un tant soit peu. Et si celui-ci venait à l'abandonner… Il avait déjà de faire partie de sa Famille… Que deviendrait-elle sans lui à ses côtés? Serait-elle de nouveau Dame-Tsuna ?
Elle cligna alors les yeux en sentant de l'humidité sur ses joues. Elle s'essuya rapidement le visage avec ses manches. Dieu, pouvait-elle être plus pathétique ? Ce n'était pas étonnant que Hibari ne la supporte plus. Elle était incapable de faire quoique ce soit sans l'aide de quelqu'un. Elle devait se reprendre, si jamais le jeune homme s'apercevait de son état, il la détesterait sûrement davantage. Mais ses larmes ne tarissaient pas, la simple pensée que Hibari puisse la haïr la plongeait dans un chagrin immense. Elle cacha son visage de ses bras, tentant tant bien que mal de sécher ses larmes et s'empêchant de faire le moindre bruit qui pourrait trahir ses pleurs au préfet.
Elle ne remarqua pas que son ami s'était arrêté et qu'il s'était retourné pour lui faire face. Toutes à ses pensées, elle ne fit pas attention et se heurta à lui, la faisant brusquement relever son visage vers le garçon.
Hibari fit coulisser les portes de la salle de réception avant d'y pénétrer. Il s'installa à son bureau avec une mine légèrement agacée. Il venait d'assister à une réunion avec le proviseur de l'école concernant le budget des différents clubs. Cet incompétent ne pouvait vraiment pas se débrouiller seul. Il attrapa son stylo et entreprit de continuer sa paperasse –qui aurait dû être celle du principal, mais était donné ses maigres capacités…
De légers coups sur la porte résonnèrent dans la pièce.
« Hn. »
« Kyo-san ! » salua Kusakabe Tetsuya en s'inclinant devant son supérieur. Hibari fit un geste de la main, l'autorisant à continuer. Kusakabe sembla hésiter pendant un cours instant avant de se reprendre, sachant pertinemment que le préfet détestait attendre. « Pendant votre réunion avec M. Kameshi, des élèves se sont rassemblés sur le toit de l'école. Apparemment, il y aurait eu un problème avec un des élèves de la classe 1-A, Yamamoto Takeshi. » continua-t-il en observant les réactions de son vis-à-vis.
Ce dernier avait cessé d'écrire à la mention de la classe à laquelle appartenait Sawada Tsunayoshi. Remarquant sa brusque immobilité, Kusakabe décida d'écourter son rapport sans paraître trop suspicieux. « Mais l'incident a été rapidement clos et les élèves ont ensuite rejoint calmement leur salle de classe. » finit-il aussi normalement que possible.
« Kusakabe Tetsuya. » dit soudain Hibari. « Depuis quand est-ce que j'accepte les rapports incomplets ? » fit-il sur un ton neutre mais où on pouvait déceler une légère menace.
Le nommé déglutit nerveusement avant de rajouter des précisions.
« Oui, pardon Kyo-san ! Hum… Il a été rapporté que le jeune Yamamoto se serait cassé le bras durant son entraînement de baseball et qu'il aurait eu l'intention de mettre fin à ses jours en sautant du toit de l'école. »
« Ho ? » Les yeux d'Hibari se plissèrent légèrement à cela. Cet herbivore comptait se suicider pour une raison aussi futile et dans son école ? Cela méritait punition. « Et donc ? » fit-il en se remettant à remplir les divers papiers sur son bureau. Rien que des préoccupations de stupides herbivores.
« … Ses camarades se sont naturellement regroupés pour aller voir ce qui se passait et tenter de le dissuader. Et ce serait Sawada Tsunayoshi qui l'aurait convaincu de ne pas commettre une action irréparable. Et d'après nos sources, Yamamoto-san aurait fait un faux mouvement et serait tombé si Sawada-san ne l'avait pas rattrapé à temps et – »
Crack
Kusakabe se tut en entendant un craquement. Il avisa alors la plume brisée que tenait Hibari. « K- Kyo-san ? » demanda-t-il, inquiet. Mais voyant que ce dernier n'était pas enclin à lui parler, il décida de finir son rapport. « Mais ils ont réussi à le hisser au sol et aucun n'a été blessé. Et suite à cela, ils ont tous rejoint leur classe sans autre incident. » Kusakabe attendit une quelconque réaction de son supérieur mais celui-ci ne relevait toujours pas la tête. « Kyo-s- »
« Tu peux disposer, Kusakabe Tetsuya. » déclara-t-il simplement.
« B- Bien. » fit-il en s'inclinant de nouveau avant de sortir de la salle de réception. Il espérait que tout irait bien avec Sawada. Il savait que le préfet était protecteur envers la brunette, même si celui-ci ne l'admettrait jamais à voix haute.
La porte se referma derrière le jeune homme, laissant le silence régnait de nouveau dans la pièce.
Hibari fixait d'un air quelque absent la feuille tâchée d'encre sur son bureau. Il se décida alors à jeter son stylo maintenant inutilisable à la poubelle et froissa le papier pour s'en débarrasser également.
'si Sawada-san ne l'avait pas rattrapé à temps'
Il serra plus que nécessaire le morceau de papier. Il baissa les yeux et remarqua que son poing était tellement serré que ses jointures en devenaient blanches. Laissant un léger soupir lui échapper, il lâcha sa prise, la feuille tombant mollement dans la poubelle.
Que s'était-il passé exactement sur le toit ? Qu'avait donc encore fait cette herbivore ? À quel danger s'était-elle de nouveau exposée ? Tant de questions tourbillonnaient dans son esprit. Cela allait faire une semaine que l'akambo était arrivé et depuis ce qu'il avait appris, Hibari était quelque peu sur le qui-vive, prêt à éliminer toute menace. La jeune fille était déjà en danger avec son implication dans la mafia, pourquoi devait-elle prendre davantage de risques ?
Il tourna alors le regard vers la fenêtre. De son bureau, il pouvait voir la partie du toit où les élèves pouvaient avoir accès. L'incident devait s'être déroulé à cet endroit. D'après ce que lui avait dit Kusakabe, ce stupide herbivore avait eu l'intention de sauter du toit… mais Tsunayoshi l'avait rattrapé… Avait-elle failli tomber elle aussi ? S'il avait été dans son bureau, aurait-il observé sa chute en levant les yeux ? L'aurait-il vue s'écraser au sol, son corps baignant dans une mare de sang – son sang ?
Il cligna soudain les yeux, se sortant de ses pensées morbides et réalisa que sa respiration s'était accélérée et qu'il avait inconsciemment sorti ses tonfas, les serrant fortement. Il se força alors au calme. Il ne s'était rien passé de la sorte, son subalterne l'avait dit lui-même, l'herbivore n'était pas blessée… Mais il avait beau se le répéter, son rythme cardiaque ne ralentissait pas, la simple idée que Tsunayoshi aurait pu –
Il se leva brusquement de son fauteuil et se dirigea vers la sortie. Patrouiller dans l'école l'aidera à lui faire changer les idées.
La sonnerie marquant la fin de journée de cours résonna finalement dans les couloirs de l'établissement. Hibari se trouvait en ce moment dans son bureau, rivé sur ses papiers, mais son esprit était complètement ailleurs depuis plusieurs minutes. Tsunayoshi allait bientôt faire son entrée comme à son habitude afin qu'ils rentrent ensemble, comme c'était souvent le cas.
Il avait surpris quelques étudiants transgressant les règles de l'école pendant sa ronde, et les mordre à mort lui avait permis de se décharger de sa frustration, mais celle-ci revenait à grand galop. Il entendit alors des petits coups sur la porte avant que celle-ci ne coulisse pour laisser entrer la petite brune.
« Bonsoir, Hibari-san. » fit-elle d'une voix douce.
Mais il ne répondit pas et ne prit pas la peine de lever les yeux vers elle, fixant sa paperasse de ses yeux gris avec plus d'intensité. Il sentait la perplexité et la nervosité de la jeune fille face à son mutisme, pourtant il ne dit rien et ne fit aucun geste attestant sa présence. Il ne voulait pas la regarder, ou plutôt il craignait de poser les yeux sur elle et de voir l'adolescente blessée et recouverte de sang. Cette image ne l'avait pas quitté depuis ce midi, il savait que sa réaction était disproportionnée mais il ne pouvait s'en empêcher. Il ne voulait pas se l'admettre mais cette histoire de mafia le rendait plus nerveux et paranoïaque. S'il devait arriver quoique ce soit à l'herbivore…
Il entreprit ainsi de finir de remplir tous les papiers administratifs, n'accordant toujours aucun regard à la jeune fille et laissant le silence s'installer entre eux.
Au bout d'une demi-heure, il s'arrêta enfin d'écrire et rangea son bureau. Il remarqua qu'elle était toujours assise sur le sofa se triturant les mains. Il s'approcha alors, la brunette se leva également mais ses yeux étaient toujours sur le sol comme craignant de croiser son regard, telle une enfant en faute. Il s'arrêta face à elle, l'examinant rapidement afin de repérer d'éventuelles blessures, ce qui ne semblait pas le cas. Puis, Tsunayoshi releva la tête, sûrement dans l'intention de s'excuser mais rien ne sortit de sa bouche. Kyoya n'y prit pas garde, son attention portée sur son visage, le scrutant d'un air absent. Il détailla les traits fins de la brunette, son petit nez retroussé, ses lèvres fines et légèrement rosées et ses yeux, ses grands yeux noisettes si expressifs dans lesquels il pourrait se plonger durant des heures.
Le même visage ensanglanté se superposa soudain à celui-ci.
Cela le sortit de sa torpeur. Il se dirigea alors vers la sortie, se maudissant de repenser à ça. Tout allait bien. Tsunayoshi allait bien.
« Rentrons. »
Le trajet se faisait en silence. Kyoya marchait droit devant lui. Il se faisait tard et le quartier était silencieux à cette heure-là. Le préfet était attentif à chaque bruit, prêt à attaquer au moindre mouvement suspect. Il remarqua alors que l'herbivore marchait derrière lui plutôt qu'à ses côtés. Cela ne le gênait pas mais c'était inhabituel, sans compter son étrange mutisme depuis qu'ils avaient quitté l'école. Même s'il lui avait bien fait comprendre qu'il préférait le silence au bavardage inutile, la brunette ne pouvait s'empêcher de lui faire la conversation. C'est pourquoi son attitude l'interpelait quelque peu. Il jeta alors discrètement un œil par-dessus son épaule afin de s'assurer si elle allait bien. Mais ce qu'il vit le troubla.
'Que- ?'
Le visage de la jeune fille était caché par ses bras mais il vit clairement les larmes qui roulaient surs ses joues, s'échouant sur le sol. Il s'arrêta alors brusquement pour lui faire face. N'ayant pas remarqué son arrêt, elle lui rentra dedans et dégagea ses bras sous la surprise, le laissant voir son visage dévasté par des pleurs silencieux.
Kyoya fut paralysé un instant par cette vue. Pourquoi ? Etait-elle blessée quelque part ? Alors qu'il allait parler, elle le devança et dit d'une voix tremblante :
« Une… Une poussière dans l'œil, rien de grave. » fit-elle tout en essuyant les sillons humides sur son visage.
Il était clair qu'elle faisait tout son possible pour contrôler sa voix et ne pas éclater en sanglots.
Le jeune homme ne comprenait plus rien. Tsunayoshi allait bien il y a encore quelques instants alors pourquoi ? Qu'est-ce qui avait bien pu la mettre dans un tel état en seulement quelques minutes ?
Se reprenant rapidement, il décida de mettre ses pensées de côté et sortit un mouchoir en tissu de sa veste pour la tendre à son amie qui l'accepta timidement. Il la regarda sécher ses larmes, laissant voir ses yeux rougies. Voyant qu'elle n'était pas du tout en état de rentrer chez elle, Kyoya regarda rapidement les alentours et avisa le parc de Namimori tout près. Il lui agrippa alors le bras et l'y conduit sans un mot. L'endroit d'habitude rempli d'enfants courant et jouant de tout côté était désert à cette heure-ci. Il amena l'adolescente près de la balançoire. Petits, ils s'y rendaient parfois, ou plutôt Tsunayoshi le tirait jusqu'ici pour qu'il joue, ce qu'il faisait rarement et toujours avec réticence.
Tsuna sembla finalement remarquer où ils se trouvaient et jeta un regard confus vers le préfet. Celui-ci ne dit rien, il s'adossa contre un des poteaux et ferma les yeux. Elle le regarda faire en silence, encore troublée par ce qui venait de se passer. Elle tourna alors son regard vers la balançoire et agrippa distraitement une des chaînes, une vague de nostalgie l'envahissant soudainement. Cela faisait longtemps qu'ils n'étaient pas venus ici. Ils n'y venaient pas très souvent non plus – surtout parce que Hibari détestait les attroupements d'enfants – mais les quelques fois où ils y étaient allés avaient été de bons souvenirs la jeune fille. Elle adorait la balançoire, un sentiment de liberté l'envahissait à chaque fois et il lui semblait que le ciel se rapprochait d'elle, presque à portée de main.
Elle jeta rapidement un coup d'œil à son ami, comme pour lui demander sa permission et voyant que celui-ci avait toujours les yeux clos, elle s'autorisa à prendre place sur un des sièges. C'était plus bas que dans ses souvenirs, sûrement parce qu'elle avait grandi depuis la dernière fois qu'elle en avait fait. Combien d'années cela faisait-il ? Elle posa son regard au sol, se laissant submerger par ses souvenirs. Elle commença alors à se balancer légèrement à l'aide de ses pieds. Etant plus jeune, ses jambes étaient trop courtes pour qu'elle puisse se balancer d'elle-même, ce qui faisait qu'elle demandait souvent à son ami de le faire pour elle. Le garçon refusait toujours au premier abord mais obtempérait ensuite. Elle se rappelait de la fois où elle avait voulu accélérer le mouvement, Hibari refusant de la pousser avec plus de force. Elle avait tendu ses jambes en plein vol et les avait repliées tout de suite après, elle avait répété ces gestes plusieurs fois, désirant toujours aller plus haut quand elle avait fini par perdre son équilibre. Elle était alors retombée sur le jeune garçon qui avait ainsi amorti sa chute. Elle se rappelait encore du coup qu'il lui avait donné sur la tête et de sa leçon de morale. Elle eut un petit rire en se remémorant cet instant.
« Tsunayoshi, arrête-toi. »
« Huh ? » Elle tourna brusquement la tête vers son ami, semblant enfin revenir à la réalité. Elle s'aperçut alors que toute à ses pensées, elle n'avait pas remarqué qu'elle s'était balancée de plus en plus vite, et ce qui devait arriver arriva. Son brusque mouvement la fit chanceler et elle perdit ainsi son équilibre, tombant vers l'avant. Elle ferma alors les yeux, se préparant à la douleur… qui ne vint jamais. À la place, elle sentit un bras entourer ses épaules et sa tête se heurter contre un torse. Automatiquement, elle s'agrippa à son ami afin de ne pas tomber.
'Hiie ! C'était moins une !' pensa-t-elle en reprenant son souffle.
« Tu ne retiens donc rien de tes erreurs, Tsunayoshi. »
Tsuna releva alors son visage et se sentit rougir en réalisant qu'elle se trouvait dans les bras du préfet.
« Hi- Hibari-san ! Je- Je suis désolée ! » Elle se redressa ensuite et entreprit de relâcher son ami et s'éloigner de lui mais le bras qui entourait ses épaules ne bougea pas, la tenant en place contre lui. 'Hibari-san ?' Ce dernier resserra sa prise sur la jeune fille, comme pour lui dire qu'il ne comptait pas relâcher sa prise sur elle. Tsuna reposa alors sa tête contre l'épaule du jeune homme, ne cherchant plus à se dégager et appréciant l'étreinte rassurante qu'il lui offrait. La fatigue commençait à se faire ressentir et elle sentait que ses yeux étaient encore gonflés d'avoir pleuré. Vraiment… Qu'est-ce qui lui avait pris de se mettre dans un état pareil ? Hibari avait dû être très surpris. Elle ne cessait de lui causer des soucis, et pourtant, il était toujours là…
« Hibar-san… merci. Tu es toujours là au bon moment. Je ne sais vraiment ce qu'il se serait passé si tu n'avais pas été là. » souffla-t-elle dans son cou, arrachant un frisson imperceptible au préfet.
Hibari ne répondit rien, il retira ensuite ses bras et recula légèrement. La brunette releva alors le visage pour s'excuser de nouveau mais se figea brusquement en sentant des lèvres contre son front, lui donnant un baiser furtif. Il fit rapidement volte-face pour se diriger vers la sortie du parc.
« Il est temps de rentrer, il se fait tard. » dit-il simplement.
Elle posa inconsciemment sa main à l'endroit où s'étaient posées les lèvres d'Hibari. Et si ce dernier s'était retourné à ce moment-là, il aurait aperçu le visage rouge écrevisse de Tsunayoshi.
Chapitre 8: - Spoiler:
Chapitre 8 Tsuna respirait bruyamment tandis qu'elle sentait la sueur dégouliner le long de son visage.
« Ne ralentit pas, Dame-Tsuna ! »
« S'il- s'il te plaît, Re- born… » haleta-t-elle. « J'ai déjà fait vingt fois le tour du parc. »
« Dix-huit. Et il t'en reste encore une bonne dizaine. » rétorqua-t-il.
Tsuna poussa un long gémissement avant de se concentrer sur sa course. Cela allait faire plus d'une heure maintenant qu'elle courait autour du parc de Namimori pour son soi-disant entrainement de futur boss. Reborn était vraiment un monstre, elle en avait la preuve. Non seulement il la réveillait à l'aube pour 'augmenter son endurance' mais en plus c'était un jour de semaine, ce qui signifiait qu'elle devrait se rendre en cours juste après.
La fatigue et la sueur rendait son corps pesant et sa respiration presque sifflante. Elle tourna alors la tête à droite et à gauche. Pas de Reborn en vue. Avec un soupir de soulagement, elle s'autorisa alors à ralentir son rythme effréné. Elle s'agenouilla et posa ses coudes sur ses cuisses afin de reprendre son souffle. Mais alors qu'elle pensait enfin avoir un moment de répit, elle sentit une aura diabolique grandir derrière elle, lui donnant de très désagréables frissons qui remontèrent le long de sa nuque. Elle déglutit difficilement avant d'oser jeter un œil derrière. Mais à peine eut-elle fait ça qu'une balle de revolver frôla son nez.
« HHIIIEEE ! » Elle tomba en arrière, terrorisée. Mais elle n'eut pas le temps de se remettre de ses émotions, déjà, son tuteur pointait de nouveau son pistolet vers elle. Elle se releva alors à la vitesse de l'éclair malgré l'épuisement et courra le plus vite possible, même Reborn fut surpris par la vitesse à laquelle elle allait. Il eut alors un rictus, comme quoi, avec un peu de motivation, on pouvait tout faire. Il devrait lui tirer dessus plus souvent…
Tsuna, quant à elle, continuait sa course sans décélérer, trop effrayée par la possibilité que son abominable entraîneur ne lui vise une fois de plus. Elle savait que son pistolet n'était pas chargé avec des balles ordinaires et c'était surtout ça qui l'effrayait. Hors de question qu'elle se retrouve une fois de plus en sous-vêtements en public !
Fixée sur cette effroyable pensée, elle ne fit pas attention où elle allait et faillit être sur le point de percuter un autre joggeur si celui-ci ne s'était pas arrêté à temps. Ce dernier observa la fille passer devant lui à une vitesse exponentielle.
« Sawada ? »
Trois quart d'heure plus tard, Tsuna put enfin s'affaler sur son lit, complètement éreintée.
« Et bien, Dame-Tsuna, tu vois qu'avec de la bonne volonté, même toi tu peux y arriver. » déclara Reborn en sautant sur le corps pratiquement sans vie de la jeune brunette qui émit un faible son de protestation. « Et dépêche-toi de te préparer ou tu vas être en retard. N'oublie pas qu'aujourd'hui, c'est Gokudera et Yamamoto qui viennent te chercher, et les connaissant, ils t'attendront toute la journée s'il le faut. Tu ne voudrais pas qu'ils aient des ennuis à cause de ta flemmardise, n'est-ce pas ? » fit-il innocemment.
Tsuna lui lança le regard le plus noir qu'elle pouvait faire avant de se diriger à contrecœur vers la salle de bain pour se laver. Mais elle savait qu'il avait raison. Depuis ce qui s'était passé sur le toit de l'école, Yamamoto s'était mis en tête de rester avec Tsuna et en même temps Gokudera. S'était alors installée une petite routine parmi eux. Quand son ami d'enfance ne pouvait pas venir la chercher, c'était ses deux camarades qui le faisaient et dans tous les cas, elle ne pouvait pas se permettre le moindre retard. Malgré ses protestations, ses amis avaient toujours refusé de partir sans elle, ce qui l'obligeait à se réveiller à l'heure si elle ne voulait pas que ses amis ne soient punis à cause d'elle.
Pendant ce temps-là, Gokudera et Yamamoto attendaient l'arrivée de Tsuna avec impatience, surtout de la part de l'Italien. Il ne comprenait toujours pas pourquoi cet idiot de baseballeur les accompagnait constamment, il ne prenait même pas la mafia au sérieux, il n'était pas digne d'appartenir à la Famille du Juudaime. Il arborait tout le temps un sourire idiot et sortait des remarques toutes aussi stupides d'après lui. En temps normal, il se serait fait un plaisir de lui régler son compte, seulement, le Juudaime lui avait demandé de faire de son mieux pour l'accepter et comme c'était elle, il allait tout faire pour qu'elle soit heureuse, même si cela signifiait supporter la bêtise d'un crétin de sportif.
D'ailleurs, celui-ci continuait toujours de sourire bêtement, essayant par moment de faire la conversation mais Gokudera se contentait de lui lancer des remarques acerbes. Son boss lui avait demandé d'accepter l'autre idiot et c'est ce qu'il faisait, à sa manière, au moins il ne l'ignorait pas comme au début.
« … et alors la balle est sortie du terrain. Tout le monde était surpris par- »
« La ferme idiot de baseballeur ! » coupa Gokudera. « Tout ce que tu sais faire c'est parler de baseball et sortir des bêtises alors arrête avant que ça ne devienne contagieux. »
« Ha ha ! Mais tu sais je sais aussi faire des sushis et sans me vanter, je suis plutôt doué. » lança Yamamoto sur un ton léger, faisant fi de l'expression plus qu'agacée de son interlocuteur.
« Ça m'est complètement égal espèce de- » commença-t-il à rétorquer quand la porte d'entrée s'ouvrit. L'adolescent aux cheveux argentés abandonna alors son air renfrogné et un sourire radieux vint instantanément éclairer son visage en avisant la personne qu'il attendait depuis plusieurs minutes maintenant. « Ohayo, Juudaime ! » salua-t-il joyeusement.
« Ohayo, Tsuna. » fit Yamamoto à son tour.
L'Italien fusilla brièvement du regard l'autre adolescent pour avoir, une fois de plus, manqué de respect envers la jeune fille.
« Oyaho, Gokudera-kun, Yamamoto. » répondit-elle doucement.
Ils se mirent ensuite en route. Le chemin se fit dans la bonne humeur, Yamamoto racontait avec entrain son entraînement de la veille à la brunette tandis que Hayato se mit à pester contre son camarade qui monopolisait bien trop le Juudaime.
Tsuna se frotta les yeux de son poing avec fatigue. La séance de ce matin l'avait totalement épuisée, ce serait un miracle si elle parvenait à venir à bout de cette journée de cours sans s'endormir.
« Juudaime, vous allez bien ? » s'enquit le jeune homme.
« Oui oui, ne t'en fais pas. C'est juste de la fatigue, Reborn m'a encore réveillé trop tôt aujourd'hui pour que j'aille m'entraîner. » expliqua-t-elle. Elle porta ensuite sa main à sa bouche dans l'intention d'étouffer un bâillement quand on lui donna un grand coup dans le dos, lui coupant soudainement le souffle.
« Yo, Sawada ! »
Tsuna toussa quelque peu pour tenter d'évacuer la tension dans sa gorge, surprise par le coup. Elle se tourna ensuite pour voir celui qui venait de la saluer.
« Enfoiré ! Comment as-tu osé touché le Juudaime de cette façon ? » s'écria Gokudera en s'interposant entre le nouveau venu et son boss.
« Oh ! Tu es un nouvel ami de Sawada ? » demanda-t-il en portant son attention sur lui.
Ce dernier fulminait. Son manque de respect envers le Juudaime allait lui coûter cher. Il se mit à sortir un bâton de dynamite et s'apprêta à l'allumer mais il fut arrêté par l'exclamation de la jeune fille.
« Oni-san ! »
'Oni… -san ?' Gokudera tourna le regard vers la brunette, confus. Il était pourtant certain qu'elle était fille unique, alors pourquoi ?
« Ohayo, Sasagawa-senpai. » salua Yamamoto.
« Ah ! Yamamoto, tu es là aussi. »
« Oni-chan ! »
Gokudera vit ensuite la jeune Kyoko venir vers eux, accompagnée de son amie Hana. 'Encore un oni-chan ? Mais qui est-il ? C'est à n'y rien comprendre.' Pensa-t-il.
Tsuna remarqua alors que son ami avait toujours un bâton de dynamite et un briquet dans les mains tandis que son visage exprimait clairement qu'il était dans une intense réflexion. À cette vue, elle ne put s'empêcher de pouffer légèrement, Gokudera était adorable parfois.
« Désolé, Gokudera-kun, je te présente Sasagawa Ryohei, le capitaine du club de boxe et le grand frère de Kyoko-chan. » fit-elle à son encontre. Elle se tourna ensuite vers l'autre garçon. « Oni-san, voici Gokudera Hayato, il vient d'Italie et a été transféré dans ma classe il y a quelques semaines. »
'Un autre sportif, hein ? Il n'a pas l'air très brillant non plus.' Pensa Hayato. 'Je me demande qui est le plus bête entre l'idiot de baseballeur et lui. »
« Yo ! Gokudera c'est ça ? C'est marrant, avec ta coiffure, tu me fais penser à une tête de poulpe. » fit le boxeur d'un air joyeux.
Le nommé tiqua à cette remarque. 'Oui, c'est définitivement lui le plus stupide.'
« Qu'est-ce que tu viens de dire, tête de gazon ? » attaqua-t-il.
« Tête de gaz- »
« Mou… Ça suffit, oni-chan ! Si on ne se dépêche pas, on va finir par être en retard. » fit Kyoko en agrippant son frère.
Ryohei décida alors de laisser tomber le sujet 'tête de poulpe' et se tourna vers Tsuna, se souvenant de la raison première de sa venue.
« Hey, Sawada ! Je t'ai vu ce matin ! Tu étais extrême ! » s'exclama-t-il d'une voix forte.
« Heh ? Ce matin ? » Tsuna réfléchit un moment à ce dont il pouvait bien faire allusion. Il n'y avait eu que l'entraînement avec Reborn, le jeune homme l'avait donc vu… Heureusement qu'elle n'avait pas été touchée par la balle de dernière volonté dans ce cas. Elle aurait été morte de honte si le frère de son amie l'avait vu dans ses sous-vêtements. Elle l'avait vraiment échappée belle, réalisa-t-elle, mortifiée. « Hum… Euh oui… Je me suis mise à l'endurance ces temps-ci, histoire de m'endurcir un peu. » expliqua-t-elle lamentablement.
« Ça c'est un bon esprit ! » encouragea le frère Sasagawa. « Que dirais-tu de rejoindre le club de boxe ? » proposa-t-il.
« Q… Quoi ? »
« Oni-chan ! » s'indigna Kyoko. « N'entraîne pas Tsuna-chan là-dedans. C'est une fille et mon amie, je ne veux qu'elle se blesse inutilement. »
« Voyons Kyoko. Tu l'aurais vu ce matin ! J'étais très étonné moi-même, tu m'avais caché ton extrême potentiel Sawada. Si tu préfères, tu pourrais même devenir la mascotte de notre club. » fit Ryohei en s'adressant à l'adolescente.
Tsuna s'imagina alors dans un costume de kangourou, tentant de recruter de nouveaux membres pour le club et boxe et frissonna à cette image.
« Hors de question que le Juudaime rejoigne ton club de débiles ! » s'écria soudainement Gokudera.
« Quel club de débiles, tête de poulpe ? » rétorqua-t-il.
Gokudera fut sur le point de répliquer quand Sasagawa et lui reçurent un coup sur la tête.
« Bon, vous avez fini votre dispute de macaques ? » demanda Kurokawa. « J'en ai plus que marre d'assister à cette scène affligeante. Kyoko, Tsuna, allons-y. » finit-elle en empoignant le bras de ses amies avant de continuer son chemin vers l'école, suivi ensuite par les trois garçons.
Yamamoto avait toujours son sourire aux lèvres et faisait la conversation avec Sasagawa sur le sport –pour changer, tandis que Gokudera se faisait un devoir de les ignorer. Il se contenta de fusiller Hana du regard mais s'abstint de tout commentaire, du moins en présence de son boss. D'ailleurs, celle-ci souriait pleinement aux autres filles, discutant sur il ne savait quel sujet. À cette vue, Gokudera perdit peu à peu sa mauvaise humeur, finalement, cette Kurokawa avait ses bons côtés si elle parvenait à faire rire la Juudaime. Mais il sentit un petit pincement au cœur malgré tout, il aurait aimé être celui à ses côtés et celui qui la rendrait heureuse. Il secoua alors vivement la tête, ses pensées devenaient déplacées. Il soupira alors et se contenta de suivre le groupe tout en gardant un œil attentif autour de lui dans le cas d'une éventuelle attaque ennemie.
Tsuna se força à garder les yeux ouverts. Ils étaient en pleine leçon d'histoire et leur professeur les assommait avec sa leçon sur l'ère d'Edo et ses guerres, ce qui n'aidait pas la jeune fille à rester éveillée. Elle ne cessait de bailler depuis le début des cours. Vivement qu'elle puisse rentrer chez elle. Et après de longues minutes de lutte intense contre le sommeil, la fatigue la gagna.
Yamamoto, quant à lui, n'écoutait qu'à moitié. Il n'avait jamais été du genre studieux de toute façon, même s'il réussissait à obtenir des notes correctes la plupart du temps. Il tourna ensuite sa tête vers sa droite pour voir ce que faisait Tsuna, sa voisine de table. À sa surprise, il vit que celle-ci dormait. Son visage était tourné vers lui et reposait entre ses bras croisés. Yamamoto eut un doux sourire à cette image, il reposa son menton dans sa paume, contemplant discrètement la jeune endormie.
Ses cheveux châtains tombaient en cascade dans son dos, atteignant pratiquement ses omoplates. Ses cheveux qui se dressaient habituellement en mèches éparses sur sa tête, caressaient maintenant ses joues et cachaient à demi ses yeux clos. Ses cils laissaient une fine ombre sur ses pommettes et un souffle léger s'échappait par intermittence de ses lèvres rosées qui étaient en harmonie avec sa peau claire et son petit nez fin.
À chaque fois qu'il la regardait, Yamamoto s'étonnait toujours de la force qu'elle avait. Comment son corps d'apparence si doux et fragile était parvenu à retenir son poids quand il avait été sur le point de tomber ? D'où tirait-elle cette force ? Vraiment, Tsuna était incroyable. Son air chaleureux et innocent l'attiraient grandement, elle était complètement différente de toutes ces filles qui lui couraient après et c'était ce qui faisait qu'il était si bien en sa compagnie, même si celle-ci l'ignorait.
Plongé dans sa contemplation, le jeune homme ne vit pas Himura-sensei s'approcher de la table de son amie, visiblement en colère. Le professeur plaqua brusquement ses mains sur le bureau de Tsuna qui se réveilla en sursaut, tournant la tête de tous les côtés avec un air un peu perdu, ce qui fit rire l'ensemble de ses camarades à l'exception de ses proches amis et bien entendu, de l'adulte face à elle.
« Sawada ! L'école n'est pas faite pour dormir ! Mais puisque tu sembles tant l'apprécier, tu y resteras après la fin des cours. Retenue ! » gronda-t-il.
Tsuna rangea ses affaires, dépitée par la retenue qu'elle avait reçu. Elle qui avait si hâte de rentrer chez elle pour se reposer…
« Ne vous inquiétez pas, Juudaime ! » déclara Gokudera. « Je vais lui faire voir ma façon de penser à cet impudent qui a osé vous punir ! »
« Maa maa, Gokudera. Ce n'est pas la peine de te mettre autant en colère. » tenta de calmer le baseballeur, malheureusement, cela eut l'effet contraire sur l'Italien.
« Personne ne t'a rien demandé, idio de- »
« Hiie ! Ce n'est pas la peine, Gokudera-kun. Et puis c'est ma faute, je n'aurais pas dû m'endormir durant son cours. » fit Tsuna.
« Juudaime… Dans ce cas, je vous attendrai pour vous raccompagner. » décida-t-il.
« Tu n'as pas à faire ça. Ne t'en fais pas, j'avais prévu de rentrer avec Hibari-san de toute façon. »
À la mention du préfet, le visage de Gokudera se rembrunit légèrement mais il obtempéra malgré tout. Il n'aimait toujours pas le chef du comité de discipline. Son arrogance et la façon dont il traitait le Juudaime l'irritaient, mais ce qui l'agaçait au plus haut point, c'était l'évidente proximité entre eux. Certes, ils se connaissaient depuis très longtemps mais cela n'empêchait pas d'attrister Gokudera à chaque fois qu'il les voyait ensemble, comme s'ils étaient dans un monde à eux.
« On se voit demain alors, Tsuna-chan. » dit Kyoko. « Je te demande encore d'excuser mon frère. Je lui passerai un savon à la maison. »
« Ha ha ! Ce n'est rien. » fit Tsuna nerveusement. En effet, l'intéressé l'avait presque harcelé toute la journée pour qu'elle rejoigne son club, Sasagawa Ryohei avait toujours été un peu extrême.
Elle finit de dire au revoir à ses amis avant de se diriger d'un pas lent vers la salle des professeurs pour recevoir sa punition. Arrivée à destination, elle s'approcha du bureau d'Himura-sensei qui leva la tête vers elle.
« Ah, Sawada ! Je viens de recevoir un appel et je vais devoir partir dès maintenant. Tu feras ta retenue avec le comité de discipline. Et la prochaine fois, tâche de bien dormir chez toi. » la réprimanda-t-il.
« Oui, sensei. Je vous prie de m'excuser. » fit-elle en inclinant légèrement du chef. Elle partit ensuite en direction de la salle de réception. Elle qui avait espéré que son professeur aurait annulé sa punition…
Elle donna quelques coups sur la porte et attendit l'autorisation avant de pénétrer dans la pièce. Hibari était comme d'habitude installé derrière son grand bureau à remplir divers papiers.
« L'herbivore m'a expliqué pour ta retenue. Quand tu auras fini tes devoirs, tu rangeras toute cette paperasse dans les tiroirs par ordre alphabétique, compris ? » indiqua-t-il en désignant la table basse qui croulait sous les papiers.
« Oui, oui. » Tsuna soupira en voyant tout ce qu'elle aurait à faire. Elle s'assit sur le sofa et posa ses livres sur un coin de table épargné par la montagne de feuilles et se mit au travail. Se plaindre ne ferait qu'augmenter le nombre de tâches à effectuer, elle devrait plutôt s'estimer heureuse qu'elle n'ait pas à faire un travail physique, ce qui aurait sûrement été le cas si Reborn avait été là.
Le silence régna ensuite rapidement dans la pièce, seulement perturbé par le crissement de la plume sur le papier.
~ Midori tanamiku, nanimori no Dainaku shobonaku Namigaii ~
« Qu'y a-t-il ? »
Tsuna observa du coin de l'œil son ami répondre au téléphone tout en continuant sa paperasse. Ce que son interlocuteur lui disait devait être important puisque quelques secondes après, Hibari stoppa son activité.
« J'arrive. » fit-il avant de raccrocher. Le préfet se leva de son fauteuil et attrapa sa veste avant de se diriger vers la sortie. Il se retourna rapidement pour plonger son regard dans celui confus de la brunette. « J'ai des choses à faire alors ne t'avises pas de sortir de cette pièce avant mon retour. Sous aucun prétexte. » Ajouta-t-il. Tsuna eut tout juste le temps de hocher positivement de la tête avant qu'il ne ferme sèchement la porte.
'Qu'est-ce qu'il se passe ?' se demanda Tsuna. Mais elle savait qu'il était préférable de lui obéir que de succomber à sa curiosité. Ces derniers temps, son ami d'enfance paraissait agité, ce changement de comportement était imperceptible pour les autres mais elle le voyait bien. Elle espérait simplement que rien de grave n'était arrivé.
Hibari arpenta rapidement les couloirs vides de l'école. Il venait de recevoir un appel de son subordonné Kusakabe Tetsuya qui lui avait rapporté la présence d'individus suspects près du gymnase. Il resserra sa prise sur ses tonfas et accéléra le pas.
« Kyo-san ! » fit Tetsuya en apercevant le préfet. Hibari s'approcha de lui, attendant de plus amples informations sur la situation. « Mes hommes ont repéré des personnes étrangères à l'établissement derrière le gymnase mais lorsqu'ils sont allés les interpeller, l'un d'eux a tiré un coup de feu. Aucun n'a été gravement blessé mais j'ai préféré vous appeler. » expliqua-t-il.
Le jeune homme se contenta de hocher la tête.
« Bien. Je vais m'en occuper. Quant à toi, va surveiller la salle de réception et veille bien à ce que personne n'y rentre. L'herbivore se trouve à l'intérieur. » ordonna-t-il.
« Compris, Kyo-san ! » fit-il, sachant immédiatement à quel herbivore le brun faisait allusion, il n'y avait qu'une seule personne dont il tolérait la présence à part lui. « Kyo-san ! Soyez prudent ! » dit-il en s'inclinant respectueusement.
« Hn. » fit-il pour seule réponse avant de partir en direction du gymnase.
Tous les élèves étaient rentrés chez eux, les clubs ayant fini leur activité depuis un moment déjà. Il s'arrêta ensuite au milieu de la cour, sentant la présence de deux individus un peu plus loin.
« Sortez ! » exigea-t-il.
Comme il s'y attendait, deux hommes quittèrent leur cachette et vinrent se poster face à lui, une dizaine de mètres les séparant. Hibari plissa les yeux en avisant leur tenue. Ils étaient tous les deux vêtus de costumes noirs et étaient également armés d'un pistolet. Les traits de leur visage démontraient clairement leur origine étrangère.
« Personne n'est autorisé à rester dans l'établissement après les heures de cours. Qui que vous soyez, préparez-vous à être mordus à mort. » prévint-il en brandissant ses tonfas.
Les deux étrangers ne semblèrent pas intimidés. Ils se concertèrent un instant du regard avant que l'un deux ne pointe son arme vers le préfet.
« Amenez-nous Sawada Tsunayoshi et il ne vous sera fait aucun mal. » déclara-t-il sur un ton menaçant, un lourd accent dans la voix.
Mais Kyoya eut un rictus à l'entente de ces paroles. Ils avaient finalement fini par bouger.
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| | | Yuna
Messages : 18 Points : 20 Date d'inscription : 18/01/2013 Age : 26 Localisation : Dans l'ombre en train de vous observer
| Sujet: Re: Nouveau depart Jeu 9 Mai - 16:37 | |
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| | | Chrome Admin
Messages : 27 Points : 42 Date d'inscription : 18/01/2013 Age : 25 Localisation : Dans mon forum
| Sujet: Re: Nouveau depart Jeu 29 Aoû - 8:23 | |
| Chapitre 9 - Spoiler:
Chapitre 9 Ignorant totalement la menace faite par l'homme, Hibari fonça subitement droit vers eux, les prenant par surprise. Visiblement, ils ne s'étaient pas attendus à une attaque de la part de cet adolescent, et encore moins de front. Un des hommes visa alors Hibari de son pistolet, mais avant qu'il n'ait eu le temps d'appuyer sur la détente, il reçut un violent coup au visage, l'envoyant valser plusieurs mètres plus loin. Le préfet se tourna alors vers l'autre individu dans l'intention de lui faire subir le même sort mais ce dernier esquiva de justesse. « Sale garnement ! Tu ne perds rien pour attendre. » grinça-t-il. Il tira alors dans sa direction mais le jeune homme para son attaque sans effort. Le combat ne dura pas très longtemps, il était évident que les deux étrangers ne faisaient pas le poids contre l'adolescent. Kyoya ne ménageait pas ses coups, mettant ses adversaires au sol sans aucune pitié. Les mafieux essayaient en vain d'éviter ses attaques brutales, ils avaient l'impression de se battre contre un monstre. « Elrico, je pensais qu'il n'y avait aucune menace au Japon ! » s'écria l'un des mafieux à son coéquipier, la sueur coulant sur son front. Ce gamin… Il était effrayant. « C'est ce qu'il me semblait aussi ! On a manqué d'informat- » Le dénommé Elrico fut coupé par un tonfa placé subitement contre sa gorge. Il était au sol, la respiration laborieuse et à moitié sonné. Il releva lentement le regard pour rencontrer celui meurtrier du Japonais. « Je vais vous laisser la vie sauve. Assurez-vous bien de dire à votre groupe d'herbivores de ne plus remettre les pieds ici et que je réserverai un sort bien moins enviable à celui qui osera s'approcher de Sawada Tsunayoshi. » menaça-t-il en accentuant la pression de son arme sur la gorge de l'Italien, l'étouffant sans remords pendant plusieurs secondes avant de la retirer complètement. L'homme se releva à la hâte et recula vivement, se massant le cou et ne quittant pas son adversaire des yeux, comme s'il craignait à nouveau une attaque. « Tu ne t'en tireras pas comme ça ! Tu vas vite comprendre que t'en prendre à la mafia était une terrible erreur. » fit-il avant de s'éclipser aussi vite que possible, suivi de son équipier. Kyoya les regarda partir avec indifférence. Du menu frottin. Il jeta un œil à ses armes, celles-ci étaient couvertes de sang, il allait devoir les nettoyer avant de rentrer. « Ha ha ! Impressionnant ! Reborn ne m'avait pas menti, tu as un réel potentiel. Même si ces hommes ne représentaient pas un grand danger, tu t'es très bien débrouillé. » Le préfet se détourna brusquement vers la personne qui avait parlé, en position de combat. Là, appuyé contre un arbre se trouvait un jeune homme blond accompagné d'un autre plus âgé habillé d'un costume sombre. 'Des renforts ?' Cela lui était égal combien ces mafieux étaient, ce qui l'agaçait davantage c'est qu'il n'avait pas senti la présence de ces individus plus tôt. Visiblement, ils étaient d'un niveau différent des deux derniers. « Du calme, du calme. Je ne suis pas un ennemi. » fit le blond, levant les mains en signe d'assurance. Mais voyant que le Japonais ne réagit pas, il continua : « C'est Reborn qui m'envoie. Ne te braque pas comme ça, je ne te veux aucun mal, ni à a toi ni à Tsunayoshi- » Mais à peine eut-il le temps de finir sa phrase que son vis-à-vis fonça droit vers lui, prêt à frapper. Le coup ne toucha pourtant pas sa cible. L'individu aux cheveux blonds avait sorti rapidement un fouet et avait bloqué l'attaque. « Je viens de te dire que j'étais de ton côté, mais il faut croire que tu es du genre à n'en faire qu'à tête. Comme tu voudras dans ce cas. » Il donna un coup de fouet en direction d'Hibari qui l'esquiva rapidement et contre-attaqua de plus belle. Comme il s'y attendait, ce nouveau venu était bien plus fort que les autres, mais ça ne lui faisait pas peur, au contraire. Il était rare de trouver un adversaire à sa hauteur ces temps-ci et il serait plus que ravi de mordre cet herbivore à mort.
Tsuna jeta une nouvelle fois un œil à l'horloge avec un soupir. Cela allait bientôt faire une heure qu'Hibari était parti. Elle se demandait bien ce qui pouvait se passer. Elle avait pensé qu'on l'avait appelé pour régler un problème avec des élèves qui auraient enfreint le règlement mais cela ne prenait pas autant de temps d'habitude. Et ça l'inquiétait, se pourrait-il que ces personnes donnent du fil à retordre au préfet ? C'était plutôt difficile à concevoir mais après tout, le brun n'était pas invincible. Elle mourrait d'envie d'aller voir ce qui retenait son ami mais celui-ci le lui avait formellement interdit. D'un autre côté, s'il était en danger, ça serait une autre histoire. Mais si c'était effectivement le cas, que pourrait-elle y faire ? Elle ne ferait que le gêner… Tsuna se mordit les lèvres, elle ne savait pas ce qu'elle devait faire. Mais n'y tenant plus, elle se leva, ayant pris sa décision. Elle allait simplement voir ce qui se passait et s'il s'avérait que ce n'était rien de grave alors elle retournerait à la salle de réception et dans le cas contraire, elle appellerait les secours. De toute façon, ce ne serait ni la première et ni la dernière fois qu'elle recevrait les foudres d'Hibari. Décidée, elle se dirigea vers la porte et l'ouvrit. Mais elle recula brusquement en avisant la personne à l'extérieur. « Ku- Kusakabe-san ! » fit-elle, surprise de sa présence. « Qu'est-ce que vous faites ici ? » « Sawada-san, Kyo-san m'a demandé de veiller sur vous pendant son absence. » répondit-il en faisant un bref signe de tête. « Je- je vois… Et que fait-il en ce moment ? » « Il est juste allé régler un problème, il n'y a aucun souci à se faire. » rassura-t-il la jeune fille en remarquant son air inquiet. « Vous devriez rester ici et l'attendre, il ne devrait pas tarder. » « Oui mais… Il en met du temps, vous ne trouvez pas ? » « Eh bien… » « Il s'est peut-être passé quelque chose. On devrait peut-être aller voir. » proposa-t-elle timidement. « Je pense qu'il serait plus prudent si vous restiez ici. » Mais Tetsuya hésitait également. Il était vrai que son patron mettait plus de temps à revenir qu'il ne l'avait prévu. De plus, les individus auxquels il faisait face n'était pas de la même trempe que ceux dont ils avaient l'habitude… « S'il vous plaît, je vous promets de ne rien faire d'imprudent. » insista-t-elle en voyant son hésitation. Tetsuya regarda la jeune fille quelques instants. L'inquiétude se lisait clairement sur son visage et c'était compréhensible. Il ne se le pardonnerait pas si quelque chose devait arriver à Kyo-san. « Bien, mais restez bien près de moi, Sawada-san. » décida-t-il. « Compris. » fit-elle en hochant de la tête. « Merci, Kusakabe-san. » Ils arpentèrent alors les couloirs déserts de l'école en direction du gymnase où se trouvait le préfet. 'Faites qu'il ne soit rien arrivé à Hibari-san.'
Les coups pleuvaient toujours entre les deux individus, aucun ne s'avouant vaincu. « Eh bien, tu es encore plus fort que je ne le pensais. » dit l'homme à Hibari. Il s'était pris plusieurs coups et arborait quelques blessures, bien que minimes. Il en était de même pour son adversaire qui pourtant n'en démordait pas. Mais il n'était pas prêt d'abandonner et puis ça faisait un très bon entraînement, c'était d'ailleurs pour ça qu'il était ici, même s'il n'avait pas prévu de commencer immédiatement. Il s'apprêta à lancer une nouvelle attaque quand il sentit soudain un grand coup dans son dos, l'envoyant s'écraser face contre terre. « Ciaossu. » Il tourna sa tête par-dessus son épaule et vit le jeune bébé sur son dos : « Reborn ! » « Toujours aussi incompétent à ce que je vois, ça fait plus d'une demi-heure que vous vous battez. » « Ha ha, c'est qu'il est très doué ce garçon. Tu avais raison. » Se défenda-t-il. Reborn eut un petit sourire puis reporta son attention vers le préfet. Ce dernier avait légèrement baissé ses armes lors de l'arrivée de l'akambo. « Hibari, je te présente Dino Cavallone, le dixième Parrain de la famille Cavallone et aussi mon ancien étudiant, ainsi que Romario, son homme de main. » fit-il en désignant ensuite l'homme en costume qui s'était approché pour aider son boss à se relever. « J'ai appelé Dino pour qu'il t'aide dans ton entraînement. » « Il me semblait avoir dit que je n'avais pas besoin de l'aide d'un herbivore. » déclara Kyoya sur un ton froid. « Je m'en souviens très bien, mais je ne pense pas que tu refuseras un adversaire pendant tes entraînements. Et à ce que j'ai pu voir, Dino te donnera du fil à retordre. » dit Reborn en baissant son fedora et cachant ainsi son sourire. Il savait que Hibari était intéressé, c'était peut-être la première fois qu'il rencontrait quelqu'un à sa hauteur. Pour seule réponse, le préfet détourna la tête d'un air indifférent. « Je suis ravi de faire ta connaissance, Kyoya. J'espère qu'on pourra bien s'entendre. » fit Dino en tendant la main au plus jeune. Main que celui-ci ignora totalement, mais cela n'embêta pas le mafieux, Reborn l'avait prévenu du caractère quelque spécial du jeune homme, il devait s'estimer heureux qu'il ne l'ait pas rejeté. « Qui étaient ces herbivores ? » demanda Hibari à la place. « Hm ? Tu parles des deux personnes tout à l'heure ? Ils devaient faire partie d'une famille quelconque, rien de bien important. Mais ce n'est que le début, d'autres personnes bien plus fortes vont débarquer ici pour s'en prendre à Tsunayoshi. » prévint Dino. « D'ailleurs, quand est-ce que je pourrai la rencontrer Reborn ? » demanda-t-il à Reborn, tout excité. « Boss… » fit Romario en secouant légèrement de la tête face au comportement enfantin du blond. « Dans très peu de temps. » répondit Reborn avec un sourire. Il tourna sa tête vers la droite, semblant attendre quelque chose. Et quelques secondes après, ils aperçurent deux silhouettes avancer vers eux. « Reborn ! »
Tsuna et Kusakabe s'approchaient de la cour derrière le gymnase. « Attendez Sawada-san ! Je vais voir s'il n'y a pas de danger. » fit-il en retenant la jeune fille. Il s'avança alors silencieusement et regarda derrière le bâtiment si tout se passait bien. « Alors, que se passe-t-il ? » chuchota Tsuna. « Eh bien je ne suis pas sûr de bien comprendre la situation mais il ne semble pas y avoir de danger. Kyo-san est avec deux hommes ainsi qu'un bébé alors- » « Un bébé ? » s'exclama-t-elle. « Oui, aussi étrange que cela puisse- Sawada-san ! » fit-il en voyant que la brunette s'était éloignée pour les rejoindre. Il accourut alors vers elle pour la rattraper, Kyo-san ne le pardonnerait jamais s'il lui arrivait quoique ce soit. « Reborn ! » Tsuna se hâta de rejoindre son prétendu tuteur et son ami d'enfance. Elle était soulagée de voir que le préfet n'était pas en danger. Mais elle fronça soudainement les sourcils en voyant l'état d'Hibari, celui-ci semblait blessé à plusieurs endroits. Elle accéléra le pas et se dirigea droit vers lui. « Hibari-san ! Est-ce que tout va bien ? » demanda-t-elle frénétiquement tout en l'inspectant à la recherche d'éventuelles blessures graves. Elle soupira de soulagement en voyant qu'il ne s'agissait que de plaies superficielles. Remarquant du sang sur son visage, elle sortit un mouchoir et essuya le plus délicatement possible la blessure. Mais son geste fut arrêté par le bras de son ami. « Je t'avais bien dit de ne pas quitter la salle de réception. » dit-il sur un ton froid. « Kusakabe Tetsuya. » fit-il en tournant son regard vers son subalterne. « Je suis vraiment navré, Kyo-san. » s'excusa-t-il en s'inclinant. « Non, c'est de ma faute. J'ai insisté pour qu'il m'amène ici. Tu ne revenais pas alors je me suis inquiétée. » déclara Tsuna. Hibari reporta son attention vers la jeune fille et lâcha enfin son poignet, la laissant essuyer le sang de son visage. À quoi bon ? L'herbivore n'en faisait qu'à sa tête. Ceci fait, Tsuna s'écarta légèrement du brun. Il faudrait également panser ses plaies. « On devrait aller à l'infirmerie, Hibari-san. » Elle se tourna ensuite timidement vers les deux étrangers qui étaient restés silencieux jusqu'à présent. L'un des hommes était habillé d'un costume noir et portait des lunettes de soleil, son apparence semblait crier son appartenance à la mafia. L'autre, visiblement plus jeune, était vêtu d'une manière plus décontractée et à la grande surprise de Tsuna, il la fixait avec un grand sourire. Ses cheveux blonds brillaient davantage avec le soleil et les égratignures qu'il avait n'enlaidissaient en rien son visage séduisant. « Re- Reborn, qui est-ce ? » demanda-t-elle d'une petite voix. Et pourquoi ne cessait-il de la regarder ? « Je pense qu'on peut dire que c'est ton frère aîné. » répondit-il simplement. « Mon quoi ? » s'écria Tsuna quand soudain, elle se retrouva emprisonnée dans une embrassade plus qu'inattendue. « Que- ? » « Adorable ! » fit Dino en resserrant sa prise sur l'adolescente. « On m'avait montré une photo de toi quand tu étais plus jeune mais je ne m'attendais pas à ce que tu deviennes encore plus mignonne. » continua-t-il, tout émoustillé. « Euh… Boss. » tenta Romario. Mais Dino ne lui prêta pas attention, trop occupé à serrer Tsuna dans ses bras, celle-ci était d'ailleurs complètement rouge. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'elle se retrouvait dans les bras d'un bel étranger qui la trouvait mignonne de surcroît. Elle était complètement paralysée, que devait-elle faire ? L'homme ne semblait pas prêt de la relâcher. Et pourquoi Reborn n'intervenait-il pas ? Cela devait l'amuser de la voir totalement gênée. Elle essaya alors de s'écarter de l'individu. « Ex- Excuse-moi, est- ce que- HIIE ! » glapit-elle en sentant qu'on la tirait violemment hors de l'étreinte du blond. Hibari posa la main sur son épaule et l'attira derrière lui, jetant un regard meurtrier à l'impudent. « Ah… Excuse-moi. Il me semble que je me suis laissé emporter. Ha ha… » fit Dino se grattant la nuque, embarrassé. « Je me présente, je suis Dino Cavallone, l'ancien élève de Reborn. Et voici mon bras droit, Romario. » « Br- bras droit, ça veut dire que… » réalisa-t-elle. « Oui, je suis un boss de la mafia. » finit-il en souriant. « HIIIE ! »
« …et je me suis retrouvé à errer dans cette montagne pendant plus d'une semaine, incapable de fermer les yeux tellement je craignais de me faire dévorer par un ours. » « C'est- c'est terrible. » fit Tsuna, si elle s'était retrouvée dans cette situation, elle y serait sûrement restée. « Ha ha ! Oui, Reborn m'en a vraiment fait voir de toutes les couleurs. » raconta Dino, toujours le sourire aux lèvres. « Mais finalement, c'était une bonne expérience, j'ai beaucoup appris grâce à lui. J'aurais aimé qu'il continue à m'enseigner d'autres choses encore mais il a insisté pour venir te voir au Japon. » « C'est parce que tu dois apprendre par toi-même maintenant, idiot d'élève. » rétorqua Reborn. « Mais j'imagine que tu ne t'en es pas trop mal sorti. » « Un compliment ? Ca doit être mon jour de chance alors- ouch ! » Il se frotta la tête à l'endroit où son ancien tuteur l'avait soudainement frappé. « Ne prends pas la grosse tête. N'oublie que sans tes hommes, tu es toujours un nul. Un bon chef doit être fort même sans la présence des ses hommes de main. » Tsuna observa leurs échanges avec curiosité. Ils avaient décidé d'aller chez elle pour discuter davantage et se trouvaient maintenant dans sa chambre. Dino était installé dans un fauteuil noir qui sortait de nulle part, Romario à ses côtés. Tandis qu'elle était assise sur un coussin au sol et Hibari était comme à son habitude adossé contre le mur dans un coin de la pièce. Dino leur racontait son expérience avec les 'entraînements' de Reborn et elle ne pouvait que compatir à tout ce qu'il avait pu subir sous la tyrannie du bébé. Elle n'arrivait pas à croire que Dino avait une fois été à sa place, et qu'il avait véhément refusé de faire partie de la mafia pour ensuite se retrouver à la tête d'une grande famille mafieuse. Elle devait reconnaître qu'il était impressionnant, elle se demandait si elle pourrait un jour être comme lui… Mais que racontait-elle ? Il était hors de question qu'elle fasse partie de la mafia et encore moins qu'elle devienne un Parrain. Elle secoua sa tête pour se sortir de ces pensées. « Et qu'es-tu venu faire ici, Dino-san ? J'imagine que ce n'est pas uniquement pour nous voir Reborn et moi. » demanda-t-elle. « En fait, il se trouve que Reborn m'a contacté il y a un petit moment pour me demander si je pouvais m'occuper d'une certaine personne avec des capacités très prometteuses. » expliqua-t-il. « Vraiment ? » « Oui, je suis là pour aider Kyoya à s'entraîner. » « J'ai déjà dit que je n'avais pas besoin de l'aide d'un stupide herbivore. » intervint Hibari. « Alors disons que je serai son adversaire quand il lui viendra l'envie de se battre. » proposa-t-il de nouveau. « Je- je vois. » Tsuna se demanda si Dino savait dans quoi il s'aventurait. Si c'était ainsi, il combattra 24h/24 étant donné l'esprit combattif de son ami, pour ne pas parler de ses fréquentes pulsions meurtrières. Mais cela l'interpella : « Mais pourquoi s'entraîne-t-il ? » « Comment ça pourquoi ? Pour toi bien sûr ! Il doit devenir plus fort s'il veut te protéger, tu es le boss après tout. Et puis, tu l'aurais vu, dès que j'ai prononcé ton nom, il a foncé droit sur moi. » répondit-il. Tsuna se tourna alors vers le préfet, surprise et avec un semblant d'espoir l'animant. Il n'allait donc pas la laisser seule dans cette histoire de mafia ? « Hibari-san ? » Mais ce dernier refusait de croiser son regard. Il se redressa ensuite et se dirigea vers la sortie sans un mot. « Ah ! Attends, Kyoya ! Je viendrai te voir demain au collège pour parler de ton entraînement. » prévint Dino. « Peu m'importe. » dit-il pour seule réponse avant de quitter la pièce. Tsuna le regarda partir et ne pouvant empêcher un mince sourire étirer ses lèvres. 'Merci, Hibari-san.'
« Enfin du calme ! » Tsuna s'étala de tout son long sur son lit, éreintée. Cette journée lui avait semblé interminable. Après le départ d'Hibari, sa mère l'avait appelé pour dîner et avait proposé à Dino de rester, trop heureuse que sa fille ait rapporté un nouvel ami. Elle avait alors découvert avec stupeur que le jeune homme était extrêmement maladroit sans la présence de ses hommes à ses côtés. Quoiqu'il en soit, tout était enfin fini et elle pouvait maintenant se reposer tranquillement, installée dans son lit moelleux et- « WAAH HAAAAAA ! J'ARRIVE ! » Tsuna se redressa brusquement à l'entente de ce bruit. Cela venait de l'extérieur. Elle s'approcha de la fenêtre dans l'intention de découvrir l'origine de ce vacarme mais n'aperçut rien dans la noirceur de la nuit. Elle ouvrit donc la vitre et tenta de jeter un œil aux alentours. Ce cri lui avait paru bien étrange… « YAHAAAA ! » « HIIIE ! » Elle reçut soudainement une masse en plein visage, la faisant tomber à terre. Elle frotta son nez douloureux et ouvrit les yeux pour voir ce qui l'avait frappé. Elle tomba alors sur une des choses les plus ridicules qu'elle ait jamais vu. Devant elle se trouvait une sorte de bébé accoutré d'un horrible vêtement le faisant ressembler à une vache ainsi que des cheveux impossibles. Mais avant qu'elle n'ait pu dire quoique ce soit, il s'écria : « Où es-tu Reborn ? Montre-toi ! Tu as peur de Lambo-sama, c'est ça ? » fit-il en s'agitant dans tous les sens. 'C'est un ami de Reborn ?' Elle l'observa avec appréhension, il n'avait pas l'air très dangereux mais si c'était une connaissance de Reborn… D'ailleurs, celui-ci ne tarda pas à arriver. Il entra dans la chambre et se dirigea vers son hamac sans porter aucune attention au nouveau venu. « Ha ha ! Je t'ai enfin trouvé ! Tu ne m'échapperas pas cette fois ! Prépare-toi à mourir ! » s'exclama Lambo en pointant le tueur à gages du doigt. « N'oublie pas que tu as entraînement demain matin, tu as intérêt à être prête à 4h. » déclara simplement Reborn en s'adressant à la jeune fille. Tsuna le regarda avec effarement s'installer dans ce qui lui servait de lit sans le moindre souci tandis que leur invité cria davantage en voyant qu'il était complètement ignoré. « Tu vas voir Reborn ! Tu seras vite aux pieds de Lambo-sama ! » Et avec ça, il sortit quelque chose de ses cheveux qui ressemblait fortement à une grenade selon Tsuna. Et avant qu'elle n'ait pu l'en empêcher, il retira le cran de sécurité et le lança vers Reborn qui commençait déjà à s'endormir. « Hiiee ! Qu'est-ce que c'est que ça ? » s'affola-t-elle en tentant de rattraper l'objet. Mais celui-ci n'eut pas le temps d'atteindre sa cible. Toujours dans un sommeil profond, Reborn attrapa Léo qui se transforma en une maille géante. Il donna alors un grand coup, envoyant valser la grenade à travers la fenêtre et le bébé avec. Paniquée, Tsuna accourut vers la fenêtre. Reborn les avait vraiment envoyés au loin, elle ne les voyait même plus. « Reborn ! Mais qu'est-ce que tu as fait ? Ce n'est qu'un bébé ? Tu l'as tué ? » cria-t-elle, presque hystérique. Comment pouvait-il être si calme dans un moment pareil. « Zzzz zzz zzz… » Visiblement, Reborn était dans un profond sommeil et ne semblait aucunement contrarié par la tournure des évènements. « Reborn, tu m'entends ? » essaya Tsuna, mais rien à rien. Elle cessa alors de s'agiter, pourquoi le devrait-elle alors que Reborn était d'un calme si olympien ? De toute façon, elle ne pouvait rien faire. Et elle s'inquiétait peut-être pour rien, après tout, ce Lambo ne devait pas être comme tous les bébés s'il se promenait avec des grenades dans son afro. Elle porta ensuite sa main devant sa bouche pour étouffer un bâillement. Quoiqu'il en soit, il n'y avait rien à faire pour le moment, elle devrait plutôt aller se coucher et prendre des forces pour demain. Tellement de choses étranges lui arrivaient depuis que Reborn était entré dans sa vie, plus rien ne devrait l'étonnée. Du moins c'est ce dont elle essayait de se convaincre.
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Messages : 27 Points : 42 Date d'inscription : 18/01/2013 Age : 25 Localisation : Dans mon forum
| Sujet: Re: Nouveau depart Jeu 29 Aoû - 8:24 | |
| Chapitre 10 - Spoiler:
Chapitre 10Tout le bâtiment était en flammes, entouré d'une épaisse fumée noirâtre. Des coups de feu résonnaient à proximité, des cris et des pleurs vibraient dans l'air, des supplications déchiraient le silence habituel de la nuit... C'était une véritable scène de carnage ou seul le chaos régnait. Seule la cruauté avait sa place dans ce décor sinistre. Aucune pitié ne pouvait s'immiscer dans les gestes brutaux de ces acteurs en costume sombre, de ces hommes de la mafia… « Mafia à laquelle tu appartiens désormais, Vongola. »
Tsuna se réveilla en sursaut, le front en sueur. Elle se redressa brusquement et tourna la tête de droite à gauche, comme si elle s'attendait à revoir ce massacre sanglant. Après s'être assurée que rien de cela n'avait lieu, elle se permit de se recoucher sur son lit, les yeux fixant le plafond d'un air absent. Un cauchemar… Encore… Elle en faisait fréquemment ces derniers temps, toujours dans le même genre. Presque tous les soirs, ses nuits étaient hantées par des images apocalyptiques et des scènes de meurtre. Elle pouvait même se souvenir des visages complètement terrorisés des victimes, lui laissant la désagréable impression que tout ceci n'était pas qu'un simple rêve. Et aussi, cette voix qui était constamment présente avant son réveil. Cette voix dangereuse mais qui, étrangement, l'attirait inexorablement et qui semblait lui montrer la dure réalité, lui rappelant le véritable masque de la mafia, celui d'un monstre assoiffé de pouvoir et de sang. Tsuna soupira silencieusement en se retournant dans son lit, tentant de chasser ces pensées de son esprit. Elle ferma les yeux dans l'espoir de retrouver le sommeil mais à chaque fois, elle revoyait ces scènes atroces, comme si elles étaient gravées dans sa mémoire. Après plus d'une heure d'essais infructueux, elle se résigna et décida de se lever, de toute façon, il aurait bientôt été l'heure pour son entraînement matinal se dit-elle en jetant un vague coup d'œil à son réveil. À cause de ces fréquents cauchemars, elle se réveillait souvent au beau milieu de la nuit et ne parvenait pratiquement pas à se rendormir par la suite. Le bon côté de la chose, c'était que cela lui permettait d'éviter les coups de marteau que lui assénait Reborn en guise de réveil. Par contre, elle était constamment fatiguée durant la journée et des cernes noires commençaient à apparaître sous ses yeux, ce qui bien sûr n'échappait pas à son entourage. Tsuna sortit ensuite de la salle de bain, fraîchement lavée. Reborn venait de se lever, déjà vêtu de son costume habituel. Elle le salua tout en finissant de se préparer sous l'œil avisé de son tuteur. D'ailleurs, celui-ci devenait suspicieux à son égard, et s'il avait remarqué que ses nuits se faisaient plus agitées, il n'en disait rien. Mais la jeune fille ne pouvait s'empêcher de remarquer qu'il était moins intransigeant durant les entraînements et qu'il lui laissait plus de temps pour se reposer, ce dont elle ne se plaignait pas bien entendu.
« Finis le tour de pâté de maisons et tu pourras rentrer. » l'informa Reborn. « Je pars devant. » « Hiie ! Attends-moi Reborn ! » fit Tsuna en se retenant de justement à la cheminée. L'entraînement d'aujourd'hui consistait à faire plusieurs fois le tour de la ville, comme d'habitude, excepté le fait qu'elle devait sauter maintenant de toit en toit et inutile de préciser qu'elle était totalement éreintée, autant physiquement que mentalement, elle ne comptait plus les fois où elle avait failli glisser et faire ainsi une chute de plusieurs mètres. 'Sanaté Reborn.' Elle n'était pas un singe que diable. Voyant qu'elle était bientôt arrivée chez elle, elle s'autorisa à retourner sur la terre ferme veillant bien à ne pas glisser. Posant enfin le pied au sol, elle se permit de reprendre son souffle, soulagée. Elle avait bien cru y passer par moment. Elle se redressa ensuite et s'apprêta à se diriger vers sa maison quand un désagréable frisson la parcourut, la pétrifiant sur place. C'était la même sensation que dans ses rêves, comme si on épiait tous ses faits et gestes et qu'elle ne pouvait réchapper à ces dangereux regards. Elle fit rapidement volte-face et regarda autour d'elle avec frénésie. Rien. Pas même un chat errant. Il était encore très tôt après tout. Elle avait beau cherché, il n'y avait personne aux alentours. Elle décida ensuite d'abandonner, visiblement, elle ne trouverait rien et puis si elle tardait trop, elle recevrait les foudres de Reborn. Et peut-être était-ce simplement son imagination, depuis quelques semaines elle était la cible de nombreuses attaques de la part des mafieux, ce qui la rendait nerveuse et légèrement paranoïaque. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir un mauvais pressentiment.
« Waa… » Tsuna mit sa main devant sa bouche, étouffant son bâillement alors qu'elle descendait les escaliers pour rejoindre la cuisine. « Ohayo, Tsu-chan ! » fit sa mère énergiquement. « Oyaho, kaa-san. » Tsuna s'installa mollement à la table et attrapa son bol de riz. « Ya Ha ! Tous les poissons grillés sont à moi ! » s'exclama Lambo d'une voix forte. « Ce n'est pas juste, Lambo ! » se plaignit Fuuta. « Il faut partager. » renchérit I-pin. « Reborn, fais 'Ahhh'. » continua Bianchi en plaçant une omelette roulée devant le hitman qui l'enfourna rapidement. Tsuna observa la scène devant elle tout en mangeant son petit-déjeuner distraitement. Dire qu'il y avait à peine deux mois de cela, la maison était complètement calme, seulement habitée par sa mère et elle-même. Mais depuis, Reborn était arrivé et beaucoup avaient suivi. Lambo, un jeune bébé appartenant également à une Famille de la mafia. I-pin, jeune disciple d'un maître des arts martiaux. Fuuta, recherché par beaucoup de mafieux pour sa capacité à classer les gens selon leurs habilités. Et Bianchi, la demi-sœur de Gokudera et également ex-amante de Reborn, même si la jeune fille ne comprenait pas trop cette dernière partie. Mais après tout, c'était le monde de la mafia. Depuis que tout ce petit monde s'était installé chez elle, la maison était constamment agitée. Adieu le calme auquel elle était tant habituée. Mais, pensa-t-elle, ce n'était pas forcément une mauvaise chose. Elle jeta un œil à sa mère qui elle aussi observait la scène, un grand sourire sur le visage. Nana était une véritable mère au foyer et avoir plus de personnes à s'occuper ne pouvait que la ravir. Tsuna voyait bien que sa mère était bien plus heureuse en ce moment. Elle savait qu'elle se sentait souvent seule quand elle partait pour l'école ou autre, même si elle ne le montrait pas. Même si cette agitation permanente tendait à l'ennuyer la plupart du temps, elle ne pouvait s'empêcher de penser que c'était bien mieux ainsi. Sa famille s'était incroyablement agrandie, et c'était grâce à Reborn. Et même si l'idée d'appartenir à la mafia lui déplaisait toujours autant, elle ne parvenait pas à regretter sa vie d'avant.
« Itekimasu ! » « Iterashai, Tsu-chan ! » Tsuna referma la porte derrière elle et salua Gokudera et Yamamoto qui étaient venus la chercher pour l'école. Le chemin se faisait dans la bonne humeur, Yamamoto parlait du prochain match de baseball qu'il aurait tandis que l'Italien le fustigeait pour sa familiarité envers la jeune fille et sa passion pour ce sport stupide. Une matinée comme tant d'autres. Cependant, Tsuna ne pouvait s'empêcher de remarquer que ses amis étaient légèrement plus tendus ces derniers temps. En effet, avec toutes les attaques qu'ils subissaient, ils devaient être sur leur garde pratiquement à chaque instant. La plupart du temps ce n'était que des hommes de main de troisième zone mais certains étaient plus coriaces et leur donnaient du fil à retordre. Tsuna soupira doucement. Elle en avait assez, elle ne voulait pas de ce titre de Parrain, mais surtout, elle ne voulait pas que ses amis soient impliqués dans cette histoire. « Juudaime, attention ! » « Huh ? » Plongée dans ses pensées, elle aperçut trop tard les couteaux tranchants lancés soudainement dans direction. Elle sentit alors Gokudera la pousser brusquement sur le côté. Cling clang Tsuna rouvrit les yeux qu'elle avait inconsciemment fermé. Les couteaux étaient maintenant au sol, arrêtés dans leur course par le sabre de Yamamoto. Et Gokudera s'était placé devant elle, des dynamites prêtes à être envoyées. « Hmph, on m'avait dit que la Dixième Vongola avait des gardes du corps, mais à ce que je vois, ce ne sont que des gamins. » Un individu fit alors son apparition, un pistolet à la main. « Vous feriez mieux de me remettre Sawada Tsunayoshi et j'épargnerai vos vies. » fit l'homme avec un rictus sur le visage. « Même pas en rêve sale bâtard ! » rugit Hayato en lui lançant des explosifs. « Comme il dit. » fit Yamamoto avant de foncer sur le mafieux qui sauta pour esquiver les attaques. Tsuna regarda impuissante ses amis se battre contre l'ennemi. Elle serra les poings de frustration, elle devait les aider, c'était de sa faute. C'est alors qu'elle sentit une présence derrière elle. Elle se retourna vivement et parvint à éviter de justesse le coup de feu du nouvel arrivant. Celui-ci était resté camouflé tandis que son acolyte faisait diversion et en avait profité pour se faufiler et atteindre la brunette. « Hiie ! » En voulant échapper au coup de son adversaire, elle avait trébuché contre le rebord du trottoir et se retrouvait maintenant par terre, à la merci de l'homme qui la visait de nouveau avec son revolver. Paniquée, Tsuna lui jeta violemment son sac de cours au visage, faisant dévier le second coup de feu qui finit dans les airs. « Tsuna ! » « Juudaime ! » firent les deux garçons, mort d'inquiétude pour leur amie. Leur adversaire était assez coriace et ripostait efficacement contre eux deux, ne leur laissant pas la chance d'aller la rejoindre. Ce n'était pas bon, pensa Tsuna. Tout ce bruit allait ameuter des gens. Il fallait qu'elle en finisse rapidement. Mais que pouvait-elle faire ? Où était Reborn ? Peu lui importait de finir en sous-vêtements si on lui donnait le pouvoir de protéger ses amis. Le mafieux continuait de tirer sur elle mais elle réussissait à tous les éviter jusqu'à présent, sa rapidité l'étonnait elle-même, il fallait croire que les entraînements de Reborn n'étaient pas complètement inutiles. Elle remarqua alors que l'homme n'avait plus de balles dans son pistolet et muée par une poussée d'adrénaline, elle décida de se jeter sur lui dans l'espoir de le mettre à terre. Malheureusement pour elle, sa stature ne faisait pas le poids contre le gabarit de son adversaire, celui-ci lui donna un violent coup dans l'estomac, lui bloquant momentanément le souffle. Ses jambes la lâchèrent brusquement sous le coup. Mais l'homme n'en avait pas fini avec elle, il agrippa ses cheveux, tirant sa tête en arrière avec force. « Quel dommage d'éliminer une si mignonne gamine. » fit-il sur un ton doucereux tout en caressant son visage avec une lame aiguisée. « Mais ne t'en fais pas, je tâcherai à ce que ta mort soit rapide. » Il leva alors son couteau dans l'intention de le plonger profondément dans le cœur de la Japonaise. « Que- ? » Tsuna leva le regard et ses yeux s'agrandirent de surprise en apercevant les dizaines d'explosifs qui allaient retomber sur leur tête. Elle sentit ensuite quelqu'un la tirer par le bras, l'arrachant à la prise de l'homme. Encore un peu sonnée, la jeune fille se retrouva le visage contre un torse fin tandis qu'un bruit de détonation résonna brusquement un peu plus à distance. La personne la tenait de sorte à la protéger du souffle de l'explosion. « Est-ce que tout va bien, Tsuna ? » « Ya- Yamamoto ! C'est plutôt à moi de te demander ça ! » répondit-elle en se dégageant légèrement des bras du baseballer pour inspecter d'éventuelles blessures. Deux ou trois égratignures parsemaient ses bras mais rien de bien grave fort heureusement. Elle se tourna ensuite vers Gokudera. « Et toi Gokudera-kun ? » Son regard se fit alors inquiet tandis qu'elle accourait vers l'adolescent aux cheveux argentés. Il ne semblait pas avoir subi plus de blessures que Yamamoto mais son visage extrêmement pâle et sa respiration difficile indiquaient clairement que quelque chose n'allait pas. « Gokudera-kun ! Qu'est-ce qui ne va pas ? » demanda-t-elle frénétiquement. « Mais tu es brûlant ! » s'écria-t-elle après avoir touché son front. « Ne vous inquiétez pas, Juudaime. Ce n'est rien. » la rassura-t-il. « Qu'est-ce que tu racontes ? Comment as-tu pu te battre dans un état pareil, on va te ramener chez toi. » décida-t-elle. « N'essaie même pas de me faire changer d'avis. » dit-elle fermement en voyant qu'il allait protester. Elle entendit alors des bruits de pas se rapprocher d'eux. Leur combat n'était pas passé inaperçu. Tsuna vit une voiture de police garée un peu plus loin, quelqu'un devait avoir donné l'alerte. « On ferait mieux de partir d'ici. » fit-elle. Elle plaça un des bras de Gokudera sur ses épaules pour l'aider à avancer quand celui-ci le retira rapidement, le visage soudainement rouge. « Ne vous en faites pas pour moi, Juudaime. Je peux très bien marcher tout seul. » déclara-t-il en agitant ses mains devant lui. « Mais tu tiens à peine sur tes jambes. » insista-t-elle. Et en effet, ses jambes tremblaient légèrement, ayant trop forcé durant le combat. « Je m'occupe de lui. » fit alors Yamamoto. Il s'agenouilla et présenta son dos à l'Italien pour qu'il y grimpe. Ce dernier fut sur le point de refuser véhément mais le regard noir du baseballer l'en empêcha, en plus de l'expression inquiète sur le visage de son boss. Il baissa la tête et accepta l'aide du garçon. Yamamoto se redressa avec sa nouvelle charge sur le dos et ils se dirigèrent maintenant vers l'appartement de Gokudera. Le trajet se faisait en silence, chacun dans ses pensées. Tsuna s'en voulait tellement. Elle avait encore mis ses amis en danger et de plus, elle n'avait même pas remarqué l'état de son ami, tellement immergée dans ses propres problèmes. Elle se mordit la lèvre inférieure de colère. Tout est de ma faute… « Tsuna ? » Yamamoto se retourna vers elle en voyant qu'elle ralentissait. « Ah ! Euh… Je- je reviens, je vais acheter des médicaments pour Gokudera-kun. » anonça-t-elle en se dirigeant rapidement vers une pharmacie à proximité. L'adolescent aux cheveux noirs la suivit du regard avant qu'elle ne disparaisse de son champ de vision. Dans son dos, il sentait la tension du jeune Italien. « Ressaisis-toi, Gokudera. Si tu continues à tirer une tête de six pieds de long, Tsuna ne fera que culpabiliser davantage. » dit-il soudainement. Gokudera sortit alors de sa torpeur. Il ne répondit pas mais sa prise se resserra. Il avait dû mal à l'admettre mais il avait raison. Il savait qu'elle se faisait du souci pour eux, même trop de soucis à son avis, et que sa propre culpabilité ne lui en causerait que davantage. Mais il ne pouvait s'empêcher de se blâmer. Il avait failli à son devoir, il ne méritait pas d'être son bras droit. Il avait laissé quelqu'un blesser son boss et maintenant, il n'était même pas en état de la protéger… La jeune fille revint vers eux un quart d'heure plus tard, un sac rempli de provisions dans les mains. « Désolé pour l'attente. » s'excusa-t-elle. « J'avais peur qu'il n'y ait pas les ingrédients nécessaires chez Gokudera-kun alors j'ai fait quelques petites courses. » Gokudera regarda la brunette avec surprise alors qu'elle reprenait la route. Il enfouit son visage contre la nuque de Yamamoto, cachant ainsi ses yeux légèrement humides. Il ne méritait pas tant de gentillesse. Takeshi eut un léger sourire. Tsuna était vraiment formidable.
Ils étaient finalement arrivés à destination. C'était la première fois que Tsuna venait ici, le bâtiment était très grand et était clairement d'un grand standing. Elle savait, grâce à Reborn, que la famille de l'Italien était très aisée mais ça la surprenait quand même. Yamamoto déposa sa charge sur le lit et le recouvrit avec les couvertures. « Tu ferais mieux de retourner à l'école, Yamamoto. » déclara Tsuna. « Hein ? » « Tu as bientôt un match important, n'est-ce pas ? Ce n'est pas le moment de rater tes entraînements. Ne t'inquiète pas pour nous, il ne nous arrivera rien ici. » rassura Tsuna. « Tsuna… » Yamamoto ne comprenait pas comment la jeune fille pouvait penser à lui plutôt qu'à sa propre sécurité. « Je veux rester ici. On ne sait jamais ce qui pourrait arriver. » « Yamamoto, s'il te plaît. C'est quelque chose d'important pour toi. Je ne veux pas que tu rates ça à cause de moi. » insista-t-elle. « Mais vous êtes également très importants, je ne vais pas vous lai- » Il s'interrompit brusquement en avisant l'expression de son amie. S'il restait, elle ne ferait que se sentir coupable à nouveau… « Je comprends. Merci, Tsuna. » Il hésita un instant avant de poser sa main sur la tête de Tsuna, ébouriffant affectueusement ses doux cheveux. « Mais je veux que tu m'appelles s'il y a un problème. » Elle acquiesça silencieusement, lui offrant un sourire en guise de remerciement. Tsuna retourna dans la chambre de Gokudera après avoir conduit Yamamoto à la porte. « Vous n'avez pas à rester ici, Juudaime. » « Huh ? Mais qu'est-ce que tu dis, Gokudera-kun ? Tu es malade, bien sûr que je dois rester. » répliqua Tsuna. « Mais c'est totalement de ma faute, j'ai été négligent. » « Ça m'est complètement égal. Que ce soit bien clair, je veux rester avec toi et je resterai avec toi. Tu es mon ami et je m'inquiète pour toi. Il est hors de question que je te laisse dans cet état. » dit-elle sur un ton strict, comme si elle parlait à un enfant en faute. « Tu ferais mieux de te changer dans des vêtements plus confortables, je vais te préparer quelque chose à manger. » finit-elle plus doucement. « Et je ne veux plus entendre de protestations, c'est compris ? » Plusieurs minutes plus tard, Tsuna revint avec un plateau contenant un bol de porridge et des comprimés pour sa fièvre. « Voilà, je ne suis pas aussi bonne cuisinière que ma mère mais j'espère que ce sera à ton goût. » fit-elle en posant le plateau sur la table de nuit. « Je- Je ne sais pas comment vous remercier, Juudaime. Je ne mérite pas tant de bonté ! » s'exclama-t-il, faisant rire légèrement la jeune fille. « Ha ha, tu exagères, Gokudera-kun. Ce n'est rien. » Ce dernier prit le plat et commença à manger sous le regard attentif de son boss. Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas occupé de lui de cette façon, il n'arrivait pas à croire qu'il la laissait s'occuper d'un être aussi pathétique que lui. Et pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'apprécier chaque seconde qu'elle passait en sa compagnie. Il sentit ses yeux le piquer de nouveau désagréablement mais il se força à se reprendre. Pas question de se montrer encore plus faible devant elle. Après avoir pris ses médicaments, il se rallongea dans l'intention de se reposer, sous les consignes de Tsuna. Celle-ci décida de ranger et faire la vaisselle en attendant. Elle passa un coup de fil à Hibari pour lui expliquer la situation puis à Bianchi, cette dernière ne pouvant pas se libérer avant l'après-midi. Elle raccrocha ensuite le téléphone, laissant le silence l'entourer durant de longs instants. Elle jeta un coup d'œil circulaire à la pièce, remarquant tout de suite le manque d'objets personnels. Aucune photo sur les murs ou les meubles, uniquement des livres scientifiques et d'autres portant sur le paranormal. Elle sourit tristement, se rendant compte qu'elle ne connaissait en réalité pas grand-chose de son ami, ce dernier ne s'étant jamais dévoilé à elle. Elle revint ensuite auprès de Gokudera, s'asseyant au sol près de lui, les bras croisés sur son lit. Elle observa le jeune homme avec de la culpabilité dans le regard. C'était de sa faute s'il était dans cet état, il veillait sans cesse sur elle, la protégeant des dangers alors qu'elle était incapable de se défendre par elle-même. Elle enfouit son visage entre ses bras, elle se détestait tellement pour sa faiblesse. Si elle ne pouvait même pas se protéger elle-même, alors comment pourrait-elle protéger ses amis ?
Une douce chaleur l'entourait, il se sentait si bien. Depuis combien de temps n'avait-il pas ressenti un tel bien être ? Gokudera ouvrit doucement les yeux, essayant de se rappeler ce qu'il s'était passé. Il posa une main à son front, il était recouvert par une serviette humide. Il se redressa légèrement et aperçut alors une personne endormie au bord du lit, il se figea alors en reconnaissant le Juudaime. C'est à ce moment-là que Bianchi pénétra dans la chambre, affublée de lunettes de protection pour ne pas rendre son frère malade. Mais celui-ci la regarda à peine, les yeux toujours rivés sur le visage fatigué de la jeune fille. « Tsuna s'est proposée elle-même de rester pour s'occuper de toi. La meilleure façon de lui montrer ta reconnaissance c'est de faire davantage attention à toi, autrement, elle continuera à s'inquiéter. » déclara-t-elle. Voyant que son frère l'avait entendu, elle continua. « Je vais t'apporter à manger. C'est Nana qui l'a préparé pour toi. » précisa-t-elle. Gokudera, dont l'estomac avait commencé à se tordre à l'idée de manger les plats de Bianchi, soupira de soulagement en apprenant que cela ne venait pas d'elle. Il reporta ensuite son attention à nouveau sur Tsuna. Il se sentait tout de suite apaisé à chaque fois qu'il posait les yeux sur elle. La seule personne avec qui cela arrivait, c'était sa mère. Sa mère qu'il n'avait pas pu protéger… se dit-il amèrement. Mais il se promit que ce serait différent avec Tsuna, il ferait tout pour la protéger. Il porta inconsciemment sa main vers le visage de la jeune fille, le frôlant légèrement. Elle était tellement belle… Il savait que ses pensées étaient déplacées mais il ne pouvait s'en empêcher, c'était plus fort que lui. Il déplaça délicatement une mèche de ses yeux quand ceux-ci se mirent à papillonner, signe qu'elle se réveillait. Il retira alors rapidement sa main, mortifié à l'idée d'avoir été pris en flagrant délit. Tsuna se réveilla avec difficulté, étouffant un bâillement et la première chose qu'elle vit fut le visage rouge de Gokudera. « Ta fièvre est toujours aussi élevée, Gokudera-kun ? » q'inquiéta-t-elle avant d'amorcer un geste pour palper son front. « N-Non ! Ça commence à retomber, je vous remercie de vous être occupé de moi. Mais vous ne devriez pas trop vous approcher, je ne veux pas que vous tombiez malade également. » prétexta-t-il en se réfugiant sous les couvertures. Tsuna cligna des yeux plusieurs fois, surprise par sa réaction. « Ah, tu es réveillée Tsuna. » fit Bianchi en ouvrant la porte. « Bianchi. » salua Tsuna. Elle jeta un œil à l'horloge et vit qu'il était temps pour elle de rentrer. « Je pense que je vais pouvoir rentrer maintenant. » « Tu ne veux pas rester encore un peu ? Il semble qu'il va bientôt pleuvoir. » proposa la jeune femme. « C'est gentil mais je ne veux pas importuner davantage. Et puis, les enfants m'en voudront si je ne rentre pas. » refusa Tsuna. « Laissez-moi vous raccompagner, Juudaime ! » s'exclama l'adolescent en tentant de sortir du lit. « Pas question ! Contente-toi de te reposer, Gokudera-kun. Et rétablis-toi vite. » fit Tsuna avant de sortir de la pièce. « Je te remercie d'avoir pris soin de Hayato, Tsuna. » dit Bianchi. « C'est tout à fait normal, c'est mon ami après tout. » « Non, je voulais dire… Merci de prendre soin de lui tous les jours. Depuis qu'il t'a rencontré, je ne l'avais jamais vu aussi heureux. Merci, Tsuna. » Elle prit ensuite la brunette dans ses bras, l'enlaçant avec affection. Prise de court, elle retourna l'embrassade un peu maladroitement. Bianchi la relâcha quelques instants après et lui tendit un parapluie. « Sois prudente sur le chemin du retour. » Tsuna remercia la jeune femme avant de s'en aller.
Dehors, les nuages assombrissaient rapidement le ciel. Il ne faisait pas spécialement tard mais on approchait de l'hiver alors les journées se faisaient plus courtes. Elle sentit ensuite des gouttes de pluie tomber sur son visage. Elle ouvrit son parapluie, remerciant mentalement Bianchi pour sa prévenance. Elle écouta distraitement l'eau frapper de plus en plus fort le tissu tandis que l'intensité de la pluie augmentait. Il fallait qu'elle se rende à l'évidence, pour le moment, elle était empêtrée dans cette histoire de mafia et ses amis avec. Elle se devait de les protéger et pour cela, il fallait qu'elle devienne plus forte. Elle poussa un profond soupir. Elle ne voulait toujours rien avoir à faire avec les Vongola mais ce n'était pas comme si elle avait vraiment le choix alors autant faire avec. Soudain, la brunette s'arrêta, sentant un frisson la parcourir. La revoilà. L'impression de ce matin. Comme si on la fixait intensément cherchant à fouiller son âme. Elle regarda autour d'elle mais ne vit personne au premier abord. Le brouillard avait commencé à se lever, masquant légèrement les alentours et rendant la vision plus difficile. Tsuna ressentit à nouveau cette sensation désagréable et se retourna brusquement. C'est là qu'elle le vit. Une grande silhouette se découpait un peu plus loin. Elle plissa légèrement les yeux pour mieux la voir, n'osant s'approcher. Mais elle ne parvenait pas à la distinguer davantage. Cependant, elle savait que cette personne la regardait. Puis, leurs regards se croisèrent et elle ne put empêcher un violent frisson de traverser tout son corps. Elle savait qu'elle devait partir. Son intuition, très souvent bonne, lui criait de s'éloigner de lui. Mais elle avait l'impression d'être paralysée, comme si ses pieds refusaient de lui obéir tandis qu'elle sentait son cœur battre de plus en plus vite au fur et à mesure. C'est alors que cette personne se mit à s'avancer vers elle. Cela sembla la sortir de sa torpeur. Tsuna commença à faire quelques pas en arrière. Elle aurait voulu courir et s'éloigner de cette présence mais c'était comme si elle n'y parvenait pas et sentait que présenter son dos à cet individu ne serait-ce qu'une seconde était une très mauvaise idée. Elle se contenta donc de reculer lentement, ne détachant pas ses yeux de la silhouette sombre. Elle paniqua lorsque son pied heurta ensuite un mur de briques, l'empêchant ainsi de s'éloigner davantage tandis que cette personne approchait de plus en plus. Tsuna se sentait acculée tel un animal pris au piège et elle n'en comprenait pas la raison. Cette personne ne lui avait rien fait encore, pourquoi avait-elle si peur ? Elle sursauta brusquement en remarquant qu'il se trouvait maintenant juste en face d'elle. Elle ne l'avait pas quitté des yeux une seule seconde alors comment avait-il pu la surprendre de cette façon ? Tsuna leva lentement la tête pour mieux voir l'individu qui était plus grand qu'elle d'une bonne tête. À son grand étonnement, elle vit qu'il s'agissait d'un adolescent, un peu plus âgé qu'elle, aux cheveux d'une couleur bleue nuit, il avait des traits fins mais indéniablement masculins. Mais ce qui retint davantage l'attention de Tsuna, c'était ses yeux. Celui de gauche était d'un bleu intense tandis que le second était d'un rouge vif et sanglant. Et pourtant, elle se trouvait incapable de détacher son regard de ses yeux si inhabituels. Celui-ci leva alors doucement le bras et porta une main gantée à son visage. Tsuna ne fit aucun geste tandis que cette main caressa sa joue d'un geste presque tendre. C'est alors qu'elle remarqua quelque chose d'étrange dans cet œil rouge, comme si un symbole se dessinait. Et alors qu'elle se concentrait davantage sur cet étrange signe, elle sentit une soudaine vague de fatigue la traverser et sa vue commença à se troubler alors qu'elle sentait son corps s'affaisser. Elle entendit à peine le bruit du parapluie tombant au sol alors que des gouttes de pluie frappèrent son visage. « Qu'est-ce que… ? » souffla-t-elle. Elle fut sur le point de toucher le sol quand deux bras la retinrent. Elle leva difficilement la tête. C'était cet étrange garçon qui l'avait rattrapé, son œil rougeoyant plus que jamais. Elle eut juste le temps de l'entendre murmurer quelque chose avant que l'inconscience ne la gagne. « Ravi de faire enfin ta connaissance, Vongola. » À Suivre… ]
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